ASSE – Le bilan de Denis Balbir : « Oscar Garcia a laissé le club dans la merde »

.. Notre consultant Denis Balbir analyse le début de saison de l'AS Saint-Etienne au travers du prisme des entraîneurs. Livrant sa vision du désastre.

« Le début de saison de l'AS Saint-Etienne se résume en un mot : catastrophique. Les Verts se sont ratés dans toutes les lignes, au niveau des joueurs, du staff, du recrutement, de la communication. On est parti sur l'une des pires saisons depuis longtemps. Comme je parle beaucoup de l'ASSE à longueur de chroniques, je ne vais pas me répéter une nouvelle fois mais j'ai envie de parler des entraîneurs stéphanois en ce début de saison.

« Oscar Garcia est fautif à 80% de ce qui se passe aujourd'hui »

Comme il s'est exprimé dans la presse il y a quelques jours, je voudrais quand même revenir sur le passage éclair d'Oscar Garcia. Tout le monde a plaint l'Espagnol. Le pauvre n'a pas eu les joueurs qu'il voulait, il n'a pas eu ci, il n'a pas eu ça... Pour moi, il y a d'autres raisons, plus personnelles, au départ d'Oscar Garcia. On a beaucoup critiqué le fait que personne n'a été mis à sa disposition comme il le souhaitait. J'atténuerais un peu ce jugement en mettant aussi en avant un entraîneur qui part comme l'a fait Sergio Conceiçao à Nantes ou Marcelo Bielsa à l'OM après la première journée de championnat. Pour moi, le départ d'Oscar Garcia est uniquement dû à Oscar Garcia. Il est venu dans un contexte à l'ASSE, s'est rendu compte que sa situation personnelle ne lui convenait pas et, disons-le franchement, il a laissé le club dans la merde. Tout ça parce que ce qu'il a trouvé dans le Forez ne collait ni à ses idées personnelles ni même à sa vie (sa famille était restée à Barcelone, NDLR). Si un autre entraîneur avait fait ça, on l'aurait taxé de mercenaire. Là, quand on parle avec certains, on a l'impression qu'Oscar Garcia est « incritiquable » sur son départ. Moi, je pense le contraire. Il est fautif à 80% de ce qui se passe aujourd'hui.

« Avec Gasset – Sablé, les Verts ont fait les choses à l'envers »

Pour le remplacer, les Verts ont aussi fait les choses à l'envers en prenant Jean-Louis Gasset et en nommant Julien Sablé. C'est donc le plus jeune des deux qu'on envoie au feu  ? Comment on peut, dans cette situation qui est celle de l'ASSE, opter pour un choix comme celui-là ? Ok, on joue sur la fibre verte mais cela nuit à Julien Sablé, lequel se retrouve en difficulté et donne l'impression d'être un joueur du vestiaire qu'on a propulsé à ce poste. Il fait ce qu'il peut. Après, si j'étais dirigeant, j'aurais mis Jean-Louis Gasset en entraîneur principal. Même pour un enfant de dix ans, la logique aurait été de mettre l'entraîneur d'expérience au poste de n°1 et l'entraîneur qui n'a drivé que des équipes de jeunes en n°2 le temps qu'il continue son apprentissage. Bon, l'inversion a finalement eu lieu mais pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? »

Propos recueillis par Alexandre CORBOZ