LOSC – L'oeil de Denis Balbir : « Ce Lille est en train de sombrer »

Zoom cette semaine sur LOSC, interdit de recrutement par la DNCG et en difficulté au classement.

« On insiste beaucoup sur la crise à Saint-Etienne mais il n'y a pas de mots pour décrire ce qu'il se passe aujourd'hui à Lille. Si on compare les effectifs des clubs, je ne suis pas certains que les Dogues soient moins bons. Pourtant, à l'issue de la 18e journée et de leur défaite à Dijon, les Lillois sont toujours barragistes. Et quand on voit la semaine qui vient de s'écouler, il y a de quoi être inquiet. Si on veut pousser le parallèle avec Saint-Etienne, il est presque « préférable » (et je mets une tonne de guillemets) d'avoir des soucis avec ses supporters comme dans le Forez que d'être dans la situation du LOSC. Au moins, à l'ASSE, ils peuvent parler avec leurs fans et les raisonner. A Lille, c'est presque la survie du club qui est en jeu après le passage des investisseurs devant la DNCG. On commence à comprendre pourquoi l'OM avait repoussé Gérard Lopez...

«  Cela me rappelle le RC Lens d'il y a quelques années »

Ce qui se passe à Lille est très grave. Là, on se retrouve avec une motivation en berne et aucun Mercato possible pour redynamiser l'effectif. Ce LOSC est en train de sombrer et le fera avec les hommes en place. Il n'y a pas d'alternatives. Être empêtré dans des soucis sportifs et financiers, c'est presque ce qui peut arriver de pire à un grand club comme ça.

 

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Pour avoir regardé Dijon – Lille (3-0) samedi soir, j'ai surtout vu une équipe résigné. Je les avais vu à Metz il y a quelques semaines et il y avait encore une once de réaction. Petit à petit, les joueurs commencent vraiment à baisser les bras. J'ai l'impression qu'ils ont pris un vrai coup derrière la tête ces derniers jours. On est vraiment sur l'histoire du grand club en passe de vivre une saison cauchemardesque et qui sera proche des places de relégables à la fin. Cela me rappelle le RC Lens d'il y a quelques années. Je pense quand même qu'on n'aura pas droit à tous les épisodes d'un feuilleton aussi rocambolesque que celui auquel on avait eu le droit chez le voisin avec Hafiz Mammadov mais ce qui m'inquiète c'est que les Dogues ne peuvent pas compter sur la présence d'un président emblématique pour les soutenir. A Lens, Gervais Martel était là et travaillait dur pour redresser la barre. A Lille, Michel Seydoux est parti. En tout cas, il y a un vrai parallèle : pas d'argent, des joueurs de moins en moins concernés et un club qui part à vau-l'eau. »

Propos recueillis par Alexandre CORBOZ