Toujours sous le coup de l’émotion suscitée par les attentats du 13 novembre, Pierre Ménès a tenté de débriefer tant bien que mal la prestation de l’équipe de France à Wembley contre l’Angleterre (2-0).
Battus logiquement par les Anglais, les Bleus avaient toujours la tête aux tragiques événements qui se sont déroulés vendredi dernier à Paris et Saint-Denis. Et c’est bien normal, estime Pierre Ménès, qui pense toutefois que la tenue de ce match pose question. « J’avoue que je ne vois pas l’intérêt d’avoir disputé ce match à Wembley. Un match unilatéralement maintenu par Noël Le Graët, après concertation avec lui-même. Alors c’est vrai, on a eu droit à une Marseillaise bouleversante et une minute de silence magnifique… Mais bon, sur le plan sportif c’était une incongruité totale. Comment préparer un match international dans ces conditions ? Franchement, il n’a rien apporté à Deschamps, il n’a rien apporté au moral des joueurs, pas plus qu’à celui du public… Il n’a rien apporté à personne, en fait, décrypte-t-il sur son blog. Je ne vois pas bien en quoi cela a pu aider les joueurs, à commencer par Lass’ Diarra dont la cousine fait partie des victimes et Antoine Griezmann qui a cru avoir perdu sa soeur au Bataclan. J’entends ceux qui me disent qu’il faut que la vie reprenne, qu’on ne doit pas rester terré. C’est évident. Mais quand je vois que l’équipe de France a joué alors que Belgique-Espagne a été annulé tout comme Allemagne-Pays Bas après une alerte à la bombe à Hanovre. Laisser passer une semaine aurait été de bon ton avant de retrouver le terrain ».
Pierre Ménès a tenté de débriefer tant bien que mal la prestation de l’équipe de France à Wembley contre l’Angleterre (2-0).
Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.
