par julien.demets

Équipe de France : Knysna, Ménès, sextape... Patrice Evra règle ses comptes

Rare dans les médias français, Patrice Evra a accepté, à deux mois de l'Euro 2016, de répondre aux questions de L'Équipe ce samedi.

L'occasion d'évoquer quelques-unes des polémiques ayant émaillé la carrière du latéral gauche de 34 ans.

Knysna

Présenté comme l'un des protagonistes de la grève du bus durant la Coupe du monde 2010, le joueur de la Juventus assure avoir évité le pire en empêchant ses coéquipiers de déclarer forfait pour le match suivant. Et revient sur les conditions du huis clos dans le véhicule tricolore.

"Oui, j'ai évité la grève du match. Mais on s'en fout de tout ça. La commission avait tous ces éléments en main. Mais il fallait couper la tête d'un joueur et c'était celle du capitaine. (...) On était dans une bulle. Nous, on ne voulait pas s'entraîner. On voulait signer les autographes et rentrer à l'hôtel. Si ça c'était passé comme prévu, ça n'aurait pas fait tout ce bordel. C'est Raymond Domenech qui a fait confisquer les clefs du bus. Tout ce bordel n'aurait pas eu lieu sans ça. Toutes ces histoires comme quoi certains voulaient descendre, comme quoi Gourcuff a été bloqué, ce sont des mensonges. Je me suis levé trois fois. J'ai dit : 'S'il y en a un qui descend, on descend tous.'"

Evra se montre également agacé par la version des faits de Djibril Cissé, également présent ce jour-là, selon laquelle l'effectif n'était pas forcément d'accord pour faire grève mais aurait "bêtement" suivi son capitaine : "Djibril a dit ça ? Si c'est vrai, j'en prends note, je l'appellerai. S'il a dit ça, je suis très, très, très déçu car je n'aime pas les menteurs."

L'affaire de la sextape

Soupçonné d'avoir joué un rôle d'intermédiaire dans le chantage à la sextape dont a été victime Mathieu Valbuena, l'attaquant tricolore Karim Benzema risque de manquer l'Euro 2016. Le meneur de jeu de l'OL semble quant à lui déstabilisé par le bourdonnement médiatique créé par cette affaire. Mais aux yeux d'Evra, se priver des deux hommes serait une erreur. Le latéral craint en revanche que ce feuilleton n'ajoute un peu de pression sur l'équipe de France.

"Je ne connais pas l'histoire. Je ne juge pas. L'affaire est toujours en cours. Je ne prendrai parti pour personne. Comme je l'ai déjà dit, c'est se tirer deux balles dans le pied s'ils ne sont pas avec nous à l'Euro. Mais j'ai confiance dans le groupe et on fera avec ou sans eux. Si j'aimerais qu'ils soient là tous les deux ? Bien sûr. (...) C'est un choix à faire. Il faudra l'assumer. Soyons sincère : est-ce que tout le monde assumera la pression médiatique ? C'est la seule question. Moi, j'assumerai. Mais le boss, c'est le coach. Et le président. Ils prendront la décision qu'il faut."

Son clash avec Pierre Ménès

Interviewé par Téléfoot en octobre 2013, Patrice Evra s'en était pris à plusieurs consultants, Pierre Ménès en particulier, lequel avait dit du joueur de la Juventus qu'il serait "prêt à vendre sa mère pour jouer en équipe de France". C'est cette petite phrase qui avait déclenché le courroux de l'ancien Monégasque.

"Tu fais ce que tu veux avec moi mais ça, non. Ma mère a eu des pépins. Un jour, on m'appelle pour me dire qu'elle rentre à l'hôpital parce qu'elle a mal au ventre. Quand je suis arrivé, on l'avait amputée d'une jambe. Je ne blague pas avec ça . (...) Je n'ai pas été virulent. On en a fait des tonnes. On voulait me suspendre. Mais on va où ? Eux, ils ont le droit de parler et pas moi ? En plus, c’était à ma façon, avec des blagues, et ça a fait rire beaucoup de monde."

Ménès, attaqué sur son embonpoint, n'avait pas franchement goûté le sens de l'humour d'Evra. On attend de voir si le chroniqueur de Canal+ a quelque chose à ajouter...

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Pour résumer

Rare dans les médias français, Patrice Evra a accepté, à deux mois de l'Euro 2016, de répondre aux questions de L'Équipe ce samedi.

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