France - Roumanie (2-1) : Olivier Giroud, le moyen qui pourrait toujours mieux faire...

Olivier Giroud, buteur, a été une fois encore moyen. Une habitude.

Grégoire Margotton et Bixente Lizarazu sont de gentils commentateurs. Prêts à tout pour nous convaincre que l’équipe de France affrontait ce soir une grande nation du foot européen. On a ainsi eu droit à un adversaire "très solide, une vraie équipe remplie d’expérience. Des joueurs très techniques, habitués à jouer ensemble et qui posent des problèmes à tous leurs adversaires depuis des mois. » Comme quoi, ne jamais avoir battu les Bleus en match officiel et finir la phase de qualifications de l’Euro derrière l’Irlande du Nord, ça vous offre un cador du gotha…

Trêve de plaisanterie, si les Bleus de Didier Deschamps ont a ce point peiné 90 minutes durant, c’est en raison, notamment, de leur attentisme (évident), de leur stress (logique) et de leurs innombrables erreurs (inhabituel). Un océan de médiocrité, surtout pendant 45 minutes, avec un Olivier Giroud à la peine. On ne tombera pas, au sujet du Gunner, dans ce ridicule débat qui consiste à l’affronter au grand absent, Karim Benzema. En revanche, la rencontre de ce soir nous prouve, si besoin était, que Giroud n’est (toujours) pas LE buteur patenté des Bleus. Capable de peser sur la défense adverse, capable de marquer sur une ou deux occasions, au grand maximum. En première période, d'ailleurs, Giroud en a eu deux des occasions. Nettes, mais ponctuées à chaque fois de têtes non cadrées (10^e, 46^e). Sinon ? Pas un ballon touché en dix minutes, les dix premières, un contrôle raté et un ballon perdu (29^e), un centre au 3^e poteau (27^e), des appels sans être servi (17^e, 23^e) . Une action, une seule, a mettre à son crédit : une jolie déviation pour Griezmann (37^e), ce dernier étant toutefois en position de hors-jeu.

18 buts en 50 sélections

Au cours de la seconde période, on a enfin vu Giroud. Avec une frappe cadrée (52e), puis sur son but opportuniste de la tête (58^e), à la suite d’une mauvaise appréciation du gardien roumain, Ciprian Tatarusanu. Difficile, et on ne le fera pas, de critiquer un homme qui marque. Giroud l’a fait et c'est tant mieux. Il inscrit au passage son 8^e but, sur ses 8 dernières apparitions en Bleu, et porte son total à 18 réalisations en 50 sélections. Des chiffres, mais une évidence : l'équipe de France, comme en 1998, se cherche toujours un buteur, un vrai. Plutôt bon signe, en fin de compte...

B.D.