Affaire Benzema : ce qu'il faut retenir de la sortie de Le Graët

Ce jeudi après-midi en conférence de presse, Noël Le Graët (président de la FFF) a confirmé la mise à l’écart de l’équipe de France de Karim Benzema. Morceaux choisis de la conférence de presse.

Valbuena ne sera pas inquiété

« La Fédération Française de Football ne veut pas gérer cette affaire comme un tribunal populaire ou sur des analyses médiatiques. Dans un dossier comme celui-là, on a à faire à deux garçons que j’aime bien, que Didier Deschamps aime bien (…) Mathieu Valbuena est la victime. Il a fait ce qu’il fallait. On dit qu’il n’a pas eu de soutien. Je pense pourtant l’avoir dit à certains, c’est la victime. Il a l’amitié totale de la FFF et le respect de Didier Deschamps. Le problème n’est pas Valbuena même s’il a eu l’imprudence de laisser trainer son téléphone. »

Le Graët avocat de Benzema

« C’est vrai que j’ai défendu Karim Benzema. En équipe de France, je l’ai souvent vu mal traité. Je trouve que c’est un mec bien. C’est un type né dans un quartier difficile, qui n’a pas changé de copain d’enfance malgré sa carrière. Karim est sincère dans son amitié, il a de mauvaises fréquentations, mais lui-même n’est puni nulle part. Je pense qu’il est dans quelque chose qui le dépasse. C’est un garçon qui n’a jamais eu une com’ extraordinaire, mais qui est intelligent dans le jeu, titulaire au Real Madrid où il joue bien au foot et est bien dans sa peau. En Espagne, il est irréprochable. J’ai de l’affection pour lui. C’est normal. »

Benzema écarté jusqu’à nouvel ordre

« Sanctionner n’est pas ma tasse de thé. C’est une sanction compliquée car elle n’est pas aboutie car je n’ai pas eu le dossier d’instruction sur mon bureau. La FFF ne peut pas être insensible aux écoutes. J’ai décidé à titre personnel, sans commission de discipline, sans pression politique. C’est la décision du président de la FFF. Aujourd’hui, Benzema n’est plus sélectionnable. Si la situation n’a pas évolué en mars ou en juillet, il ne sera pas sélectionnable. Je laisse une forme d’espoir pour que ce dossier retrouve un équilibre normal. C’est une décision qui ne me ravit pas. Je sanctionne parce que je suis président de la FFF. Cette décision est acceptée par Didier Deschamps. J’aimerais que la justice accélère pour que les deux « garnements » puissent se voir ensemble devant un juge et devant la FFF. C’est un crève-cœur. Je ne suis pas en colère, je suis malheureux. Qu’est-ce qui peut rendre Benzema à nouveau sélectionnable ? Que le juge décide que le dossier est vide ou que Karim et Mathieu redevienne copain. Mais avant cela, il faut que la justice autorise à ce que les deux garnements se rencontrent. Je ne dis pas qu’ils redeviendront amis du jour au lendemain mais il était proche. Il y a des coups durs en amitié mais il faut savoir pardonner. J’espère qu’avec le temps, les deux garçons pourront bavarder. »

Valls n’est pas intervenu dans cette décision

« Manuel Valls aime le foot, il avait même rejoint Barcelone en finale de la C1. Si je voulais faire du mauvais esprit, je dirais que c’est parce qu’il joue au Real Madrid … Mais je ne le ferais pas. En aucun cas, Manuel Valls n’est intervenu. Il a juste dit ce qu’il pensait. Dans l’intérêt de la France, il a autre chose à faire… »

Deschamps en symbiose avec la décision

« Avec Didier, on a une relation d’amitié et de confiance. Comme moi, il est dans l’embarras. C’est un dossier qu’on aurait préféré éviter. J’ai informé Didier de cette décision. Sans qu’on se soit concertés, je suis sûr qu’il est peiné par cette affaire. Je ne pense pas qu’il y aura de commentaires désobligeant de sa part. Didier est très fort en médias, il saura vous répondre au mieux. »

Pour lui, il n'y a aucun manquement à la charte

«La charte est respectée par tous les joueurs ! Ils sont motivés comme pas possible. On n’a aucun problème. Je ne veux pas de petits saints. Il n’y a aucune négligence nulle part. Qui n’a pas respecté le maillot bleu depuis trois ans ? Il n’y a rien eu de grave. »

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