par julien.perez

ASSE - OL EXCLU : « Un beau jour, ce derby va mal finir »

Historien du sport, professeur à l’université de Saint-Etienne, Pascal Charroin pose son regard de sociologue sur la rivalité stéphano-lyonnaise.

Il appelle à une réflexion.

Qu’est-ce qui est à la base de cette rivalité entre Stéphanois et Lyonnais ?

Le foot en est un moteur. Les conflits connexes débordent largement le cadre des stades et de la vie publique. Ils s’immiscent jusque dans la vie professionnelle et la vie privée. Les conséquences peuvent être extra-sportives. Il peut y avoir des conflits qui s’apparentent à des querelles de voisinages, entre Marseille et Nice, Brest et Quimper, Grenoble et Annecy. Mais entre Saint-Étienne et Lyon, ça dépasse largement ce cadre-là.

La rivalité a-t-elle été déjà aussi exacerbée ?

Non. Lors des premiers derbys, ce n’était pas encore l’OL, dans les années 30. C’était entre l’ASSE et le LOU, le Lyon Olympique Villeurbanne. Les premières vraies tensions avec l’OL sont apparues dans les années 80, 90, 2000. C’était beaucoup moins fort avant, beaucoup moins violent.

Vous défendez la notion de “derbysme”…

Absolument, j’utilise ce mot pour dénoncer les dérives de cette rivalité, de cette haine, notamment dans l’exposition temporaire que propose le Musée des Verts en ce moment. Le message que je veux faire passer, c’est : “Attention, un beau jour, ça va mal finir”. On est toujours le c… de quelqu’un, mais ce n’est pas pour ça qu’il faut le tuer. Il ne faudrait pas attendre un drame pour réfléchir. Il faut calmer la meute. Quand on voit l’histoire du mariage, franchement, il faut arrêter !

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Pour résumer

Historien du sport, professeur à l’université de Saint-Étienne, Pascal Charroin pose son regard de sociologue sur la rivalité stéphano-lyonnaise.

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Rédacteur
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