par julien.perez

ASSE - OL : pourquoi les Gones sont sous tension avant le derby

Battu pour la 8e fois en 22 journées de L1 samedi dernier par le LOSC, l’OL n’a pas franchement préparé son déplacement à Saint-Étienne de la meilleure des manières.

Samedi dernier, lors du match OL-Lille (1-2), on n’a pas franchement eu l’impression d’assister à une rencontre d’avant-derby à Décines. Dans un stade particulièrement clairsemé où seulement 35.479 supporters avaient pris place, point de banderoles pour rappeler l’importance du match de Geoffroy-Guichard. Simplement quelques chants hostiles aux Verts et à la nouvelle recrue ligérienne Anthony Mounier lors de la fameuse 42e minute. Le Parc OL a aussi grondé en fin de partie et s’est énervé durant la rencontre, tentant d’atteindre Vincent Enyeama avec un projectile et laissant imaginer que l’ambiance pourrait se tendre prochainement si d’aventure l’OL venait à louper le virage de cette semaine décisive.

Des Lyonnais crispés face aux micros

Sur le pré, on a surtout vu un Lyon en difficulté malgré son quatuor vedette (Valbuena-Fekir-Depay-Lacazette) présent dès l’entame. Et, en coulisses, la crispation était palpable. C’est bien simple : après la rencontre, seuls Bruno Genesio, Mapou Yanga-Mbiwa et Maxwell Cornet ont fait face à leurs obligations médiatiques, Memphis Depay s’arrêtant de son côté pour répondre à un média… en Néerlandais. Assommés par cette défaite face à Lille (nouvelle contre-performance lors d’un match du samedi à 17 heures), les Gones ont préféré fuir les micros, focalisés sur le match de Marseille mardi soir en Coupe de France. Car oui, l’OL avait un choc Olympique avant de songer au derby face à l’ASSE et c’est sans doute pour ça que les Gones n’ont pas cherché à faire de longues déclarations d’intention. “Nous n’avions pas besoin de cette défaite à Lille pour nous mettre la pression avant le derby. Ce sont toujours des matches très importants avec beaucoup de pression. Quoi qu’il arrive”, rappelait Bruno Genesio. “Le derby, c’est uniquement de la pression positive”, martelait de son côté Mapou, invité à jouer les pompiers de service. Pour le folklore du derby, il aura fallu attendre le geste d'Anthony Lopes face à l'Olympique de Marseille pour lequel le portier portugais s'est rapidement excusé. Point de déclarations d'intention avant les conférences de presse de veille de match.

Des failles visibles sur le terrain

En tout cas, sportivement, cet OL a donné quelques pistes de réflexion à Christophe Galtier. Si le match de Marseille n'était pas trop représentatif de ce que seront les Gones dimanche soir dans le Chaudron (Genesio ayant largement fait tourner), celui du LOSC a livré des éléments beaucoup plus intéressants. Outre les aléas de l’arbitrage ou le manque de réussite incroyable de Mathieu Valbuena contre lequel Lyon peut légitimement pester , on a quand même vu une équipe coupée en deux, avec quatre éléments défendant à minima, un milieu où Maxime Gonalons ne rayonnait pas franchement et une défense très faible sur la gauche (le duo Morel-Yanga-Mbiwa). L’entraîneur des Verts notera surtout que c’est en jouant à trois derrière, dans un système que l’ASSE connaît bien et apprécie, que Patrick Collot a piégé l’OL. Même si le 4-2-3-1 a plutôt bien marché à Toulouse, Christophe Galtier pourrait se laisser tenter par un retour au 3-4-3 (modulable en 5-4-1 en phase défensive) pour faire déjouer l’armada lyonnaise et placer quelques banderilles. A Saint-Etienne, on le sait parfaitement : dans un derby, seule la victoire est belle. Qu’importe si l’emballage doit passer par une prestation avant tout défensive. Le LOSC a montré la voie à suivre. L'OM aussi.

Laurent HESS, à Saint-Étienne

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Pour résumer

Battu pour la 8e fois en 22 journées de L1 par le LOSC, l’OL n’a pas franchement préparé son déplacement à Saint-Étienne de la meilleure des manières.

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