Girondins : Enzo Crivelli dévoile les raisons profondes de son fighting spirit

Les épreuves forgent le caractère. Enzo Crivelli en est la preuve. Rare satisfaction des Girondins de Bordeaux cette saison, l'attaquant de 21 ans se distingue par une fougue de chaque instant que ses parents lui ont transmise, comme il l'explique ce samedi dans L'Équipe.

"Mon tempérament vient de mon éducation. Mes parents m'ont toujours répété que dans la vie, il fallait être un battant, que si je devais obtenir des choses, je devais aller les chercher. Du coup, sur le terrain, je fais tout pour obtenir ce que je veux. J'ai une ligne droite dans ma tête, si on peut dire."

"Aujourd'hui, avant chacun de mes matches, je pense à mon père"

La force de caractère de l'international Espoirs lui vient aussi du décès de son père, son premier entraîneur, survenu quelques mois après son arrivée au centre de formation du FCGB : "Quand j'étais petit, il a commencé à m'entraîner, à me donner plein de conseils. Il m'a transmis sa volonté. Et d'une certaine manière, son décès n'a fait que renforcer ma volonté. Aujourd'hui, avant chacun de mes matches, je pense à lui."

Son père n'est pas la seule personne à accompagner Crivelli sur le terrain. Celui-ci se bat également pour ses proches qui n'ont pas tous eu la chance de suivre le même parcours que lui.

"En fait, je ne joue pas pour moi. Quand je joue, je pense à mon père, à ma mère, à mon grand frère qui voulait être footballeur pro et qui a été un peu dégoûté de ne pas y arriver. Je joue aussi pour tous les "grands" de ma cité, à Antibes, qui ont rêve d'être footballeurs professionnels mais n'y sont pas arrivés non plus. À travers moi, ils vivent leur rêve et ça me donne encore plus envie de réussir."

"Ça me fait ch... d'être considéré comme un bourrin"

Par son enthousiasme, Crivelli s'est rapidement bâti une réputation de joueur dur au mal, parfois violent. Ce qui l'agace : "Oui, ça me fait ch... Après, je me dis que les gens qui connaissent le foot savent que ce n'est pas vrai. (...) Je n'ai jamais blessé personne, je ne suis pas méchant."

Ses trois buts et quatre passes décisives en Ligue 1 cette saison sont là pour rappeler que Crivelli est aussi et surtout un vrai joueur de football.

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