par Benjamin Danet

La Ligue 1, encore loin des grands championnats

Difficile de se faire une place de choix au sommet d’un football européen en mouvement constant, régit par l’argent et le marché des transferts… Si la Ligue 1 a retrouvé une bonne cinquième place dans la hiérarchie des clubs européens, c’est surtout grâce aux performances d’un Paris Saint-Germain renforcé par le pouvoir financier des Qataris.

Difficile de se faire une place de choix au sommet d’un football européen en mouvement constant, régit par l’argent et le marché des transferts…

Si la Ligue 1 a retrouvé une bonne cinquième place dans la hiérarchie des clubs européens, c’est surtout grâce aux performances d’un Paris Saint-Germain renforcé par le pouvoir financier des Qataris. Depuis qu’il a commencé à acheter des joueurs de grande qualité (Pastore, Ibrahimovic, Thiago Silva, David Luiz, Lucas, Di Maria), le PSG a gagné quatre championnats consécutifs presque sans souffrir. Une domination absolue qu’il est difficile d’estimer dans un championnat très homogène qui avait par exemple vu Montpellier s’imposer en 2011…

Reste que Paris a gagné en crédibilité sur la scène européenne et contribué à redonner un certain poids à la Ligue 1, notamment grâce à ses qualifications successives pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. Aujourd’hui, Paris est un grand d’Europe. Une embellie qui semble profiter aussi à l’équipe de France de Didier Deschamps, qui doit se faire respecter en tant que pays organisateur de l’Euro 2016. Même si l’Allemagne reste favorite pour soulever le trophée continental, la France a des possibilités concrètes, en dépit des soucis qu’il lui reste à résoudre et notamment celui concernant le cas de Karim Benzema.

Ligue 1, l’énorme écart entre le PSG et les autres clubs

 On l’a vu, le faussé s’est creusé entre le PSG et les autres écuries de Ligue 1. Paris a décroché son quatrième titre consécutif bien avant le début du sprint final, grâce à un total incroyable de 77 points en 30 matchs, soit 25 de plus que l’AS Monaco, deuxième. Le PSG a donc gagné 24 match, un total qui témoigne sa grande puissance et de son efficacité. Une grande saison contrastée par l’absence de concurrence : l’Olympique Lyonnais et l’OM, tous deux dans le top4 de la dernière saison, n’ont pas réussi à avoir un rendement constant et n’ont jamais été menaçants pour la bande à Laurent Blanc. L’As Monaco, qui l’année passée avait terminé troisième, est maintenant bien parti pour finir second mais n’a jamis pu suivre le rythme du PSG, porté par un superbe Zlatan Ibrahimovic, meilleur buteur avec 27 réalisations. Derrière lui, un autre attaquant du PSG, Edinson Cavani, avec 14 pions, suivi par Alexandre Lacazette, de l’OL, avec 13 buts.

 La Ligue 1 n’a pas encore rejoint le niveau des autres grands championnats européens

C’est en partie à cause de l’incapacité de ses clubs à se maintenir à un haut niveau que le championnat de France n’a pas encore atteint le niveau des formations de Liga, Premier League, Bundesliga ou même Serie A. Avec un seul patron despotique, le niveau moyen du championnat français n’arrive pas à développer une croissance concrète et définitive. Incapables de se construire une équipe sur la durée, les meilleurs clubs n’arrivent pas à se faire respecter dans les compétitions européennes et doivent se contenter des miettes. C’est vrai en Ligue des Champions, mais encore plus inquiétant lorsque l’on constate qu’un club moyen de L1 peine à exister au sein de la Ligue Europa. Aujourd’hui, le PSG tient la Ligue 1 à bout de bras au niveau européen, et tentera de briller un peu plus en franchissant l’obstacle mancunien pour goûter enfin aux demies de la compétition reine. Un résultat qui pourrait servir de rampe de lancement pour le mener vers son rêve de remporter la Champions League, mais qui servirait surtout grandement les intérêts d’un football français encore en quête de crédibilité.

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Difficile de se faire une place de choix au sommet d’un football européen en mouvement constant, régit par l’argent et le marché des transferts… Si la Ligue 1 a retrouvé une bonne cinquième place dans la hiérarchie des clubs européens, c’est surtout grâce aux performances d’un Paris Saint-Germain renforcé par le pouvoir financier des Qataris.

Benjamin Danet
Rédacteur
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