Ligue 1 : l'équipe-type des joueurs qu'on croyait cramés

But Football Club vous propose de revivre neuf mois de compétition à travers six équipes-types plus ou moins décalées.

On les croyait à la retraite, "finis" ou tout simplement mauvais : voici l'équipe-type des joueurs qui ont ressuscité durant cette saison 2015/16. Retrouvez également notre équipe-type, notre équipe-pipe et le onze des révélations de la saison.

Gardien

Ludovic Butelle (Angers SCO)

Il y a plus de dix ans, Ludovic Butelle était présenté comme un futur grand. Son potentiel lui avait d'ailleurs permis de signer au FC Valence dès 2004. Hélas, jamais le grand blond n'a fait son trou en Liga, et c'est au sein d'équipes de L2 qu'il menait depuis lors une carrière sans relief. Jusqu'à l'accession du SCO en L1 et à cette première partie de saison magnifique. Dommage que son départ vers le Club Bruges au mercato l'ait replongé dans un certain anonymat...

Défenseurs centraux

Mapou Yanga-Mbiwa (OL)

Difficile d'imaginer saison plus contrastée que celle du stoppeur lyonnais. À mi-championnat, celui qui sortait d'expériences mitigées à Newcastle et l'AS Rome figurait dans notre équipe-type des flops de Ligue 1. L'arrivée de Bruno Genesio et de Claudio Caçapa aidant, l'ancien international tricolore a retrouvé son niveau "montpelliérain" pour finir la saison en boulet de canon. Les supporters lyonnais, qui le sifflaient à Gerland, l'acclament au Parc OL.

Renato Civelli (LOSC)

Lorsque l'ancien défenseur niçois a fait ses adieux au Gym fin 2012/13, on pensait ne plus jamais le revoir sur les pelouses de l'Hexagone. Et lorsque le LOSC l'a rapatrié l'été dernier, tout indiquait que le stoppeur de 32 ans, au sortir d'une expérience mitigée en Turquie, allait jouer les bouche-trous. Au lieu de quoi, Civelli a tenu la baraque au sein d'une des trois meilleures défenses du pays. Hervé Renard comme Frédéric Antonetti en ont fait un indiscutable.

Arrières latéraux

Diego Contento (Girondins de Bordeaux)

Trois bouts de matches lors des douze premières journées de championnat, cela fait peu lorsqu'on a disputé un jour une finale de Ligue des champions sous le maillot du Bayern Munich. Et puis, par nécessité davantage que par choix, l'ancien entraîneur bordelais Willy Sagnol s'est résigné à sortir Contento de sa réserve (on parle bien de l'équipe de CFA) début novembre pour lui offrir une place de titulaire. L'arrière gauche ne l'a plus jamais lâchée.

Yoann Andreu (Angers SCO)

La plupart des supporters de l'AS Saint-Étienne ne se souvenait sans doute plus qu'un certain Yoann Andreu avait évolué chez les Verts, sans jamais percer. Mais à la manière d'un Butelle (voire plus haut), le latéral droit de 26 ans, après un bref passage sous la tunique du Gazélec Ajaccio, a trouvé à Angers un environnement propice à son éclosion. Bilan : 31 matches disputés, tous comme titulaire, au sein de la quatrième meilleure défense de l'élite.

Milieux défensifs / relayeurs

Lassana Diarra (OM)

Il y a un an, on ne donnait pas cher de la fin de carrière du milieu défensif, disparu des radars depuis son exil en Russie et réduit à s'entraîner seul, à la recherche d'un club, en raison du litige qui l'oppose aujourd'hui encore au Lokomotiv Moscou. En quelques rencontres sous le maillot phocéen, l'ancien joueur du Real Madrid a fait la démonstration de sa clairvoyance et de sa qualité technique, au point d'accrocher une place de titulaire à l'Euro.

Sergi Darder (OL)

On ne sait qui a inspiré l'autre, mais la trajectoire de Sergi Darder cette saison épouse à l'identique celle de son coéquipier Mapou Yanga-Mbiwa. Recruté pour 10 millions d'euros l'été dernier du côté de Malaga, Darder a traîné sa lenteur et ses pertes de balle aux quatre coins de France durant la phase aller, avant de monter en puissance à partir du mois de janvier. Son but magnifique face au PSG de Thiago Silva le 28 février lui a servi de déclic.

Thomas Mangani (Angers SCO)

Décidément, Stéphane Moulin, l'entraîneur angevin, a trouvé l'élixir de Jouvence. Comme nombre de ses coéquipiers, Thomas Mangani semblait se diriger vers un destin d'espoir déchu, lui qui accompagnait Hatem Ben Arfa, Karim Benzema, Samir Nasri et Jérémy Ménez en équipe de France, au sein de la fameuse génération 1987. Joueur d'appoint tout au long de sa carrière, Mangani s'est enfin affirmé parmi l'élite avec 5 buts et 5 passes.

Meneur de jeu

Hatem Ben Arfa (OGC Nice)

Comme on a la flemme d'écrire la même chose, reportez-vous au paragraphe sur Lassana Diarra, puis remplacez OM par OGC Nice, Lokomotiv Moscou par Newcastle et "titulaire en équipe de France" par "éjecté de façon incompréhensible de la liste des 23 pour l'Euro 2016 malgré une saison illuminée de bout en bout par ses gestes techniques, ses slaloms entre les défenseurs adverses et ses 17 buts en championnat, meilleur total de sa carrière".

Attaquants

Nolan Roux (ASSE)

Lassé par le manque d'efficacité et d'entrain de son attaquant, Christophe Galtier voulait le vendre au mercato de janvier, avant de se résigner, faute d'acheteurs, à lui donner une seconde chance. L'entraîneur stéphanois n'a pas eu à le regretter. En l'absence de Robert Beric et Alexander Söderlund, blessés ou hors de forme, l'ancien Lillois s’est mué en buteur décisif dans la dernière ligne droite, inscrivant 5 buts entre la 31 et la 35e journée.

Jimmy Briand (EA Guingamp)

On ignorait que Guingamp se situait si près de l'Allemagne. Jimmy Briand et Mevlut Erding ont en effet effectué le trajet à six mois d'écart après une expérience malheureuse en Bundesliga. Mais si l'international turc peine à se départir d'une certaine maladresse dans la finition, l'ancien Lyonnais, lui, est immédiatement devenu le fer de lance de l'attaque bretonne. Sept buts (certains magnifiques) et sept passes décisives pour lui.