par julien.demets

Ligue 1 : l'équipe-type des têtes à claque de la phase aller 2017/18

En ce 1er janvier, jetons un dernier coup d’œil sur l'année écoulée avec nos huit équipes-types de la phase aller du championnat de Ligue 1.

Des stars, des révélations, une moyenne de but en hausse... Cette première moitié de saison en Ligue 1 a tenu toutes ses promesses. En attendant la reprise, retraçons ces cinq mois de compétition avec huit équipes-type, de la plus classique à la plus décalée.Notre avant-dernière équipe-type réunit les têtes à claque, c'est-à-dire des joueurs talentueux mais dont le style de jeu, l'attitude ou les déclarations peuvent agacer... Notre onze est positionné en 4-4-2.

Gardien

Mike Maignan (LOSC)

On croyait Vincent Enyeama intouchable mais son entraîneur Marcelo Bielsa l'a placé, en début de saison, dans le loft nordiste. C'est donc à Maignan qu'est revenu le poste de titulaire dans les cages. Avec le gardien de 22 ans, c'est un peu tout ou rien : impressionnant sur penalty ou lors du déplacement à Lyon par exemple, le joueur formé au PSG donne aussi l'impression de pouvoir se trouer à tout moment, comme à Dijon mi-décembre.

Remplaçant : Alphonse Areola (PSG), Benoît Costil (Girondins), Yoan Cardinale (OGC Nice).

Défenseurs centraux

Adil Rami (OM)

Recruté pour 6 millions d'euros, l'ancien joueur du FC Séville a parfaitement tenu son rôle sur le terrain. Rami s'est en effet affirmé comme le taulier de l'arrière-garde dont Rudi Garcia avait besoin. Mais l'international tricolore est aussi un bon client en interview, dont les déclarations provoquent parfois l'hilarité - parfois aux dépens du principal intéressé -, voire un certain agacement. Notre consultant Denis Balbir peut en témoigner...

Florentin Pogba (ASSE)

Dans la famille Pogba, on aime cultiver une image "cool" et rigolarde. Mais lorsque les prestations ne sont pas au rendrez-vous, cette légèreté peut rapidement être interprétée comme un manque de sérieux, voire d'investissement. C'est ce qui arrive cette saison au grand frère de Paul, souvent blessé, peu convaincant lorsqu'il joue et capturé par les caméras de Canal+ en train de se plaindre de devoir entrer en jeu lors du derby...

Remplaçants : Jemerson (AS Monaco).

Arrières latéraux

Layvin Kurzawa (PSG)

Du talent, le latéral parisien en a plein les chaussures. Mais son comportement, parfois jugé puéril, agace. Critiqué pour ses performances, Kurzawa n'avait rien trouvé de mieux que de chambrer ses détracteurs après son triplé contre Anderlecht en C1, comme si cette seule performance effaçait toutes les autres. Son affaire de chantage, mêlant chicha et Didier Deschamps, a achevé d'en faire, aux yeux de certains, le nouveau Serge Aurier.

Patrice Evra (OM)

Bon, ok, nous avons sélectionné deux arrières gauches, nous qui nous efforçons habituellement de respecter la cohérence de nos équipes-type. Mais franchement, comment passer à côté d'un joueur dont le niveau de jeu et le bagout sont à ce point éloignés ? Catastrophique sur le terrain depuis son arrivée à l'OM, Evra a pourtant continué, semaine après semaine, à jouer les caïds et à se faire rire tout seul dans ses vidéos Instagram.

Remplaçants : Foda Ballo-Touré et Kevin Malcuit (LOSC).

Milieux défensifs / relayeurs

Bryan Dabo (ASSE)

Auteur d'un excellent début de saison, comme l'an dernier, le milieu relayeur des Verts a baissé le pied - comme l'an dernier. Sa polyvalence, sa puissance et ses aptitudes offensives devraient pourtant en faire une valeur sûre de notre championnat. Mais la personnalité originale de Dabo dérange, certains au club lui reprochant son attirance pour les projecteurs. Et comment oublier ce penalty "volé" à Romain Hamouma - et raté - en octobre ?

Marco Verratti (PSG)

Un joueur qu'on déteste adorer. Verratti est un génie, l'un des seuls joueurs en Europe brillant à la fois dans les passes longues et les dribbles courts. Mais le numéro 6 du PSG est aussi fidèle à tous les stéréotypes associés aux Italiens : simulateur, râleur, averti à cinq reprises (et exclu une fois), le joueur de 25 ans n'agace personne autant que les supporters parisiens, qui attendent également de ce fumeur notoire un peu plus de professionnalisme...

Remplaçant : Adrien Rabiot (PSG).

Ailiers / meneur de jeu

Memphis Depay (OL)

Un béotien pourrait croire, à la lecture de ses stats (8 buts, trois passes décisives), que l'ailier rhodanien est l'un des meilleurs joueurs de Ligue 1. Depay est surtout l'un des plus critiqués, y compris par son coach Bruno Genesio, qui l'avait sorti de son onze en septembre. En cause, l'individualisme forcené du joueur de 23 ans et ses réticences à défendre. Ce n'est pas près de changer au regard du peu de considération que Depay porte aux critiques...

Allan Saint-Maximin (OGC Nice)

Dans le dictionnaire, à côté du mot "frustrant", on trouvera peut-être un jour le CV de l'ailier niçois. Considéré comme l'un des plus grands espoirs du foot français depuis ses seize ans, Saint-Maximin ne laisse apparaître des bribes de son talent que de façon ponctuelle. Son but superbe lors du mondial U20 en mai n'a par exemple jamais eu de lendemain, ce beau parleur de 20 ans n'ayant trouvé le chemin des filets qu'une fois en Ligue 1.

Remplaçants : Maxwel Cornet (OL), Angel Di Maria (PSG), Anwar El-Ghazi (LOSC), François Kamano (Girondins de Bordeaux), Dimitri Payet (OM).

Attaquants

Mariano Diaz (OL)

Relisez le paragraphe consacré à Memphis Depay et appliquez chaque commentaire au buteur dominicain, chez qui la touche "passe" a été supprimée. Dites-vous également que les deux hommes évoluent dans la même équipe. Vous en conclurez que la cohabitation entre ces deux égoïstes, à deux doigts d'en venir aux mains pour tirer un penalty à Troyes, n'est pas toujours aisée. Mais pour l'instant, Bruno Genesio parvient en tirer le meilleur.

Mario Balotelli (OGC Nice)

Un match nous revient en mémoire à l'heure de retracer la première partie de saison du buteur azuréen. Le 17 septembre, sur la pelouse du Stade Rennais (6e journée), Balotelli livre une prestation d'une médiocrité abyssale. Ballons perdus, absence de courses ; l'attaquant italien n'a visiblement aucune envie de jouer. Mais c'est lui qui, d'un but magnifique, offre la victoire à sa formation (1-0). Insupportable mais décisif. Un cauchemar pour un coach.

Remplaçants : Alexander Söderlund (ASSE).

Sylvain Opair

Podcast Men's Up Life
 

Pour résumer

En ce 1er janvier, jetons un dernier coup d’œil sur l'année écoulée avec nos huit équipes-types de la phase aller du championnat de Ligue 1.

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Rédacteur
julien.demets

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