Heureux que son club se soit qualifié pour la deuxième année consécutive en Ligue des Champions, Jean-Michel Aulas a fait part de sa joie à l’issue de la victoire de l’OL face à l’AS Monaco (6-1).
Jean-Michel Aulas : Oui. Dans le foot, il y a souvent de belles histoires même s’il faut parfois attendre longtemps pour les vivre. Ce scénario, on l’avait imaginé sans trop y croire. En décembre, nous étions très mal classés. Il a fallu introniser Bruno Genesio en coach. On avait quand même calculé que l’arrivée du Parc OL allait donner une dynamique positive et c’est ce qui s’est passé. Je voudrais féliciter mes joueurs qui ont été grands, techniquement, moralement et mentalement. Avec le changement de coach, on avait imposé des règles draconiennes et ils ont été au-delà de nos espérances. Je voudrais y associer Bruno, tout le staff, l’arrivée de Claudio Caçapa qui a pris en charge spécialement Mapou Yanga-Mbiwa pour le relever mentalement des critiques injustes.
Ce scénario vous en avez parlé dès le 9 janvier et l’entrée au Parc OL...
Oui. A l’époque, j’avais été critiqué pour avoir émis ce scénario de manière présomptueuse. J’avais prévenu que ça se passerait comme en 2002 sur le premier titre et que rien ne pourrait arrêter cette équipe. C’était un rêve d’accéder à la Ligue des Champions à la 37e journée. Cela s’est confirmé. Il a fallu gravir les marches une à une, sans faire trop de faux pas à l’exception des défaites à Lille et à Bastia. Sur la deuxième partie de championnat, on s’est régalé. On a vu une équipe offensive qui a livré son apothéose ce soir face à un Monaco qui ne méritait pas de perdre aussi lourdement. Le stade a été construit pour des finales comme ça. Ce soir, Lyon a fait un match de Ligue des Champions. Un match d’anthologie.
C’était le match que vous avez vécu le plus intensément au Parc OL ?
Ce soir, on a battu le record d’affluence. C’était fort. Peut-être moins que le premier match. Pour moi, cette inauguration avait quand même été très émouvante. Quand on travaille dix ans sur un projet et qu’on le voit émerger, c’est forcément spécial. Après, d’un point de vue “joie sportive”, cela reste quand même un moment très grand.
Pour Bruno Genesio, le match qui a tout fait basculer, c’est la victoire face au PSG. Vous êtes de cet avis ? C’est le match référence ?
Oui. Plus qu’une référence, c’était un match fondateur. Il fallait démontrer que certaines analyses sur notre niveau étaient hâtives. Cela a montré qu’avec un jeu direct et offensif, on pouvait rivaliser avec une grande équipe. Et ce même si nous ne disposions pas de tous nos joueurs opérationnels.
Jeudi, Didier Deschamps dévoilera sa liste pour l’Euro 2016. Espérez-vous y voir des Lyonnais ?
Le président n’est, par définition, pas objectif. Mais, ce soir, on a vu quatre ou cinq joueurs susceptibles d’intégrer l’équipe de France. Non seulement ils sont bons mais en plus ils ne sont pas égoïstes. Je pense que les Bleus grandiraient fortement d’avoir des joueurs comme ceux qu’on a formé et qui ont réussi un parcours exceptionnel sur cette deuxième partie de saison. L’une des demi-finales susceptibles de concerner la France peut se jouer ici. Pour toutes ces raisons, je pense que le sélectionneur aura l’envie et l’équité de sélectionner nos joueurs.
Recueilli par Alexandre CORBOZ, au Parc OL
Jean-Michel Aulas a fait part de sa joie à l’issue de la victoire de l’OL face à l’AS Monaco (6-1).
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