par Alexandre Corboz

OL : Aulas évoque un Lacazette « détruit » et revient sur le derby

A l’issue de la victoire de l’OL face à Nancy (4-0) mercredi, Jean-Michel Aulas s’est étalé longuement face aux micros.

Tout y est passé et notamment l’ambiance pesante du Parc OL.

Les héros du match face à Nancy

« On est très satisfait de la performance de nos joueurs. On a vu deux garçons ressortir du match : Mathieu Valbuena, qui a ouvert la marque en étant blessé, et Memphis Depay. Pour Valbuena, c’est la traduction du bonhomme même si on est malheureux qu’il nous quitte sur blessure. C’est un garçon incroyable, à la personnalité immense, au courage formidable et au talent exceptionnel. Concernant Memphis, je suis très heureux. Avec très peu de matches dans les jambes, il a réussi à démontrer tout son talent. Je pense qu’il lui faudra deux ou trois mois avant d’être au top mais on sait qu’on tient un grand joueur. »

L’ambiance au Parc OL

« On doit être fort dans l’image et la tête des médias car on parle d’une crise alors qu’on est quatrième du championnat avec un match en retard et qu’on se permet d’avoir un goal-average substantiel. Ce sont des urticaires de riches. Oui, il y avait du mécontentement dans le stade et ça m’a fait beaucoup de peine (…) Pour que notre projet immense arrive à terme, il faut que les supporters réalisent que parfois cela joue sur des détails. »

Les banderoles 

« Un cas me touche en particulier : Alexandre Lacazette. Alexandre est détruit par ce qui s’est passé ce soir. Psychologiquement. En fait, c’est sur un malentendu. Alexandre n’a pas dit qu’il voulait partir de Lyon pour jouer dans un grand club. Il a été interviewé par un de vos confrères pour parler du derby et, au détour d’une phrase, on lui pose une question sur son avenir. Alexandre – qui est l’un des meilleurs marqueurs de Ligue 1 avec Cavani – n’a pas trahi la maison. Il a simplement dit qu’un jour il aimerait bien marcher sur les traces de son copain Sam Umtiti à Barcelone ou sur celles de Karim Benzema qui est parti au Real Madrid. Le jour où l’OL sera l’égal du Barça, du Real Madrid ou de Manchester, on pourra s’opposer mais là … Pourquoi sortir ça de son contexte un jour de derby ? On fait porter une pression terrible à des gamins face à des milliers de gens qui ne comprennent pas. Je suis déçu. Ça me fait mal. Ce sont mes joueurs, ce sont mes enfants même si, quand ils font des bêtises, je les sanctionne. Est-ce que j’ai parlé à Alexandre ? Oui. Il est mortifié. Je lui ai dit que j’allais m’expliquer avec les médias. Il m’a dit : « Président, je vous en supplie. Ce n’est pas la peine. J’ai compris… » Cela m’attriste car c’est un garçon merveilleux, un très grand joueur, un super mec. Il ne mérite pas qu’on dise qu’un jour de derby il a pensé à partir. »

Les incidents du derby

« A Saint-Etienne, ce n’est pas nous qui avons manqué de classe et d’élégance dans l’attitude au niveau des dirigeants. J’ai entendu des choses sordides et je n’en ai pas entendu parler. En revanche, quand il s’agit de parler de dégradations… La note, c’est 835€. Un coup de peinture pour effacer quelques traces et un coup de pied dans un radiateur. Il faut arrêter… Il faut pondérer. »

Les sanctions contre Tolisso et Ghezzal

« Sans trop rentrer dans les détails car c’est une histoire interne, on a la possibilité, quand les joueurs font des choses qu’on ne trouve pas bien, de les frapper au porte-monnaie via la prime d’éthique ou sur l’un des challenges que j’octroie généreusement en fonction des séries. Ils peuvent avoir un bout de ces deux primes de supprimé. C’est ce qu’il va arriver à Rachid et Corentin. Ce soir, je les ai vus. Ils étaient très souriants et m’ont promis qu’ils seraient très bons à la Commission de discipline jeudi soir. »

Alexandre CORBOZ, au Parc OL

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Pour résumer

A l’issue de la victoire de l’OL face à Nancy (4-0) mercredi, Jean-Michel Aulas s’est étalé longuement face aux micros.

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