“Si je me retrouve ici c’est que je ne suis pas loin de la fin du calvaire. C’est une bonne nouvelle. Ça annonce un possible retour dans le groupe demain.” Christophe Jallet n'a pas caché sa joie hier mardi en conférence de presse. Lui qui n'a disputé que 26 minutes cette saison, lors du Trophée des champions, pourrait retrouver le terrain très prochainement. Et tourner la page d'une période noire : “Non, je n’ai pas eu d’appréhension à me faire opérer. Ça n’avait rien à voir avec l’hernie discale que j’avais eu il y a deux ans et demi. Ce n’était pas les mêmes problèmes. C’était très dur, j’avoue. Il y a eu des moments difficiles. Mentalement, ça a été très compliqué. Ma blessure n’était pas très commune et c’était douloureux. Il n’y avait pas de diagnostic établi, ni de protocole qui me permettait de revenir à court ou à moyen terme. Quand on se fait une lésion musculaire, c’est 4 ou 5 semaines. Là, il n’y avait pas de date. C’est une douleur gênante toute la journée même la nuit. Mais comme je dis souvent, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort”.

J’ai essayé de positiver le plus possible

Et de toute évidence, Christophe Jallet a retrouvé le moral, lui qui est impatient de se mesurer à Rafael pour une place de titulaire : “J’ai très  envie de jouer. J’espère être au niveau et apporter un peu de fraîcheur mentale et physique. Je ne suis pas inquiet par rapport à ça. Ce n’est pas parce qu’on joue au même poste qu’on doit se détester. Je suis content des performances  de Rafael sur le dernier mois et demi. Il a eu un gros volume de jeu, tout comme Jérémy Morel. C’est ce qu’on demande aux latéraux. On a besoin de ça, c’est le travail de chacun qui amènera l’équipe en haut en fin de saison. Je reviens dans le groupe, j’espère être un concurrent à sa hauteur. Ces dernières semaines, ça allait mieux. Quand la lumière s’approche, on est heureux. Il y a deux mois, quand les douleurs ne passaient pas, je commençais à m’inquiéter. Je ne savais pas quand ça passerait. On cogite. Ce n’est pas la meilleure façon de guérir, c’est l’être humain qui est comme ça. Quitter l’enceinte de l’OL pour aller à Paul-Santy m’a permis de voir d’autres personnes qui avaient des choses plus graves. Ça permet de relativiser. Non, jamais personne ne m’a dit que le foot était fini pour moi. J’ai essayé de positiver le plus possible”.

R.N.