OL : les joueurs ont fait "honte" à Genesio contre Bastia (2-1)

En supériorité numérique, l'OL a pourtant eu toutes les peines du monde à venir à bout de Bastia hier soir (2-1) lors de la 12e journée de Ligue 1. Même le président Jean-Michel Aulas en a perdu son optimisme habituel, pointant du doigt la pauvreté du jeu produit par son équipe. L'entraîneur rhodanien Bruno Genesio s'est quant à lui livré à une véritable séance d'auto-flagellation.

Bruno, que retenez-vous de cette victoire de l’OL face à Bastia (2-1) ?

Bruno Genesio : Je ne retiendrais que les trois points. Concernant la manière, et notamment la deuxième période, j’ai presque honte d’avoir gagné le match. J’avais dit avant le match que nous n’étions pas guéris. Cette deuxième période montre bien qu’on  n’est pas guéri. Loin de là. On prend les points. C’était le plus important. Cela nous permet de finir la semaine de bonne manière. Après, sur le contenu, sur le comportement, sur l’état d’esprit, c’est inacceptable de faire ce qu’on a fait.

Donc vous comprenez les sifflets des supporters…

Non seulement je les comprends mais j’ai envie de m’excuser auprès du public de leur avoir offert une deuxième mi-temps pareille, à onze contre neuf. C’est honteux !

Qu’est-ce qui vous a le plus agacé ? La fragilité de votre équipe ?

Nous avions une double supériorité numérique et on s’est contenté de jouer en raids individuels sans aucun esprit collectif. On n’a pas respecté l’adversaire ce soir et pour moi, c’est ce qu’il y a de plus grave. Quand on est à onze contre neuf, respecter l’adversaire, c’est jouer. Et ne pas avoir fait ce qu’on a fait en deuxième période. En tout cas, je ne peux pas me satisfaire de ça. On aura de grosses désillusions si nous ne sommes pas en mesure de faire preuve de plus de régularité dans l’aspect mental.

C’est un manque de maturité ?

Oui. Je pense qu’on est encore une équipe très immature avec beaucoup de laisser-aller quand les choses se présentent bien. Cela a été le cas contre Guingamp. Ce soir, c’est à moindre mal car nous gagnons. Mais on ne peut pas accepter ça… On peut parler de suffisance.

En voulez-vous à vos joueurs ?

Cela restera entre eux et moi. On s’expliquera dès mardi…

 

Sylvain Opair (avec Alexandre CORBOZ, au Parc OL).