OM : Adil Rami, les petits secrets d'un coup de poker réussi

Et de là à l'imaginer sur la pelouse...

Au même titre que Rolando, il était clairement annoncé forfait. Rudi Garcia, lors de son point-presse 48 heures avant la rencontre, n'avait même pas pris la peine d'évoquer son cas. Les médecins du club marseillais, depuis sa blessure survenue face à Dijon le 31 mars dernier, avaient quant à eux été assez clairs : son match de reprise serait face à Lille le 21 avril prochain. Et pas avant.

Impensable, dans ces conditions, d'imaginer le défenseur Adil Rami sur la pelouse du Vélodrome pour un quart de finale retour de Ligue Europa. Et pourtant. Hier matin, son entraîneur, avec qui il noue une relation particulière, l'avait tout de même pris à part et interrogé sur sa condition physique du moment. Et ce après l'avoir vu, au cours de la semaine, tenir sans problème trois séances d'entraînement. Rami, au terme de la discussion, avait alors été franc: il se sentait prêt, du moins à tenir place sur le banc. Un premier pari (réussi) qui avait donc contraint Garcia à rayer le nom d'Abdennour de la feuille de match.

Un premier pari qui allait vite se transformer en véritable coup de poker lors de la blessure de Bouna Sarr, à la 28e minute. Placé dans l'axe droit de la défense, Rami n'avait d'autre choix que d'afficher ses limites lors de son entrée sur la pelouse. Avant de se reprendre et de remplir sa mission. IL finissait le match à l'agonie et pouvait déclarer sur l'antenne de W9 : "La science disait que je serai de retour contre Lille, mais moi, la science, je la ni..."

Sacré Rami...

L.T.