par Alexandre Corboz

OM – Mercato : le marché de la déprime

Les supporters rêvaient d’un repreneur fortuné et d’un recrutement cinq étoiles.

Il faudra encore patienter et faire avec une équipe composée de bric et de broc…

Appelez-le comme vous voulez : mercato low cost pour les observateurs, malin pour les dirigeants. Dans les deux cas, cela signifie que les moyens de l’Olympique de Marseille sont très limités en ce début d’été 2016. Comme le veut la désormais célèbre formule “labrunesque” : y’a pas d’argent ! Jusqu’à quand ? Jusqu’à ce qu’un généreux repreneur rachète le club et investisse des millions. En attendant ce messie, qu’il soit français, iranien, luxembourgeois ou saoudien, l’OM est au régime.

La première échéance était fixée au 22 juin. La délégation olympienne emmenée par Margarita Louis-Dreyfus fut auditionnée par la DNCG. Quelques jours plus tard, le gendarme du football professionnel a validé le plan de l’OM et son budget. Pour passer haut la main cette étape, les dirigeants ont cédé plusieurs joueurs pour faire entrer de l’argent et équilibrer les comptes. Mario Lemina (Juventus Turin), Saber Khalifa (Club Africain), Steve Mandanda (Crystal Palace), Benjamin Mendy (Monaco), Michy Batshuayi (Chelsea) et Abdel Barrada (Al Nasr), Brice Dja Djédjé (Watford) ont été vendus. Lucas Ocampos (Genoa) prêté. A l’heure où nous bouclions ces lignes, Georges-Kevin Nkoudou (Tottenham), Lassana Diarra voire même Karim Rekik et Romain Alessandrini étaient sur le départ. En tout, l’OM pourrait engranger quasiment 100 millions d’euros !

Près de 100 M€ de rentrées… et quasiment rien investi !

En temps normal, ce magot devrait logiquement servir à réaliser un mercato de folie quand bien même le déficit s’élève à une quarantaine de millions d’euros. Sauf que l’OM est dans un processus de vente. La propriétaire Margarita Louis-Dreyfus refuse d’investir un centime dans un club et une équipe dont elle entend se séparer le plus rapidement possible. L’OM s’est donc engagé dans une liquidation totale de ses actifs. Tous les joueurs avec une valeur marchande sont cédés au plus offrant. Les six joueurs prêtés (Fletcher, De Ceglie, Isla, Thauvin, Manquillo, Silva) la saison dernière n’ont pas été conservés. Ceux en fin de contrat (Nkoulou, Romao) sont partis libres.

Et dans le sens inverse, quelle stratégie ? Tout un effectif est à reconstruire. La politique de recrutement est claire : des joueurs libres ou en prêt. S’il y a un transfert à régler, il doit être le plus faible possible. Henri Bedimo (ex-Lyon) et Hiroki Sakai (ex-Hanovre) étaient en fin de contrat. Tomas Hubocan (Dynamo Moscou) et Saïf-Eddine Khaoui (Tours) ont coûté moins de 2 millions à eux deux. Le frère de Michy Batshuayi ? Prêté sans option d'achat... La suite du mercato de l’OM devrait obéir à cette vision. Cela ressemble peu ou prou à ce qui fut réalisé l’année dernière. Avec le résultat que l’on connaît… Un groupe monté sans vision globale, sans cohésion où les automatismes n’ont jamais été créés. A l’OM, le long terme se limite désormais à un semestre. Le temps de rejoindre le prochain mercato. Le club et ses supporters attendent l’arrivée d’un nouveau patron. Et surtout la mise en place d’un projet.

L.R

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Les supporters rêvaient d’un repreneur fortuné et d’un recrutement cinq étoiles. Il faudra encore patienter…

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