par Benjamin Danet

OM - PSG : Ils ont joué à Marseille et à Paris, ils comparent

Ce soir, au Vélodrome, l'OM accueille le PSG pour le traditionnel Clasico.

Le quotidien La Provence en a profité pour donner la parole aux rares joueurs qui ont évolué dans les deux clubs.

Il est parfois des rivalités qui empêchent tout transfert. Une animosité telle qu'un joueur, quel qu'il soit, n'imagine pas de prendre un risque quelconque en signant chez l'ennemi juré. En France, c'est notamment le cas entre Lyon et Saint-Etienne, ainsi qu'entre l'Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain. Le quotidien La Provence a donc eu la (bonne) idée de donner la parole à ceux qui, depuis plusieurs années, ont évolué au Vélodrome et au Parc des Princes. Avec, à chaque fois, des comparaisons marquantes.

Edouard Cissé, tout d'abord, dix ans au PSG, deux à l'OM. "Au niveau des supporters et de la communication, les Clasicos restent particuliers, mais tu les attends avec moins d'impatience lorsque tu joues la C1. À mon époque, les deux effectifs étaient équivalents. Ce qui faisait la différence, c'était l'état de forme, certains détails. J'étais suspendu lors du match au Vélodrome où Clara Morgane était passée près des vestiaires et où il y avait des odeurs d'ammoniaque. On avait perdu (1-0). Le lendemain, l'entraîneur avait parlé de cet épisode-là. J'avais trouvé ça drôle. Au contraire, quand tu vois Clara Morgane, ça te motive ! Désormais, le soufflé gonfle 48 heures avant le match. Avant, j'avais l'impression que c'était dès le début de la semaine. Il y avait un folklore, des phrases qui sortaient, des anecdotes, les salaires des joueurs qui étaient dévoilés pour foutre le bordel, qui payait le plus, qui surpayait les joueurs... Ça mettait dans une ambiance particulière. Quand tu arrivais au Parc, il y avait les cars de CRS. Ça faisait partie du folklore."

Fabrice Abriel, lui, formé au PSG, se souvient parfaitement bien d'un Clasico disputé au Parc des Princes. Alors qu'il évoluait à l'OM. "Avec l'OM, avant un match au Parc des Princes, nous étions à l'hôtel sur Aquaboulevard, Porte de Versailles. Le Parc est situé Porte de Saint-Cloud, à dix minutes, un quart d'heure. On a pris le périph' dans l'autre sens ! On a fait le trajet le plus long. On ne sait pas pourquoi... Et on a mis pratiquement trois-quarts d'heure, presque une heure pour arriver, une demi-heure avant le coup d'envoi. Avec escorte en plus... On avait pris deux buts dans les vingt premières minutes (l'OM avait perdu 2-1 ce 7 novembre 2010). On avait pété les plombs." Le mot de la fin pour Florian Maurice, Lyonnais pure souche, mais qui a évolué lui-aussi au sein des deux clubs. Et qui n'hésite pas à dire que l'attente est plus forte à Marseille. "Le contexte vient se rajouter à la tradition de rivalité, comme pour un Lyon - Saint-Étienne. Sur le terrain, tu te prépares de la même manière, mais dans ta tête, c'est autre chose, l'atmosphère amène plus de concentration, de tension. J'ai connu une période très délicate où il fallait aussi surveiller sa communication, même si on ne le faisait pas toujours très bien, pour éviter d'envenimer les choses. Mais la tension est vraiment plus forte à Marseille parce qu'il y a plus d'attente."

L.T.

 

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Ce soir, au Vélodrome, l'OM accueille le PSG pour le traditionnel Clasico.

Benjamin Danet
Rédacteur
Benjamin Danet

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