FC Nantes : la Coupe de France, son avenir... Le point avec Maxime Dupé

De quoi permettre à la doublure de Riou en L1 de goûter encore aux plaisirs du terrain et, pourquoi pas, d’aller jusqu’au Stade de France.

But! Nantes : Maxime, le FC Nantes s’est qualifié pour les quarts de finale de la Coupe de France au terme d’un match fou (4-3 a.p.). Racontez-nous votre soirée.Maxime DUPE : Je suis passé par différentes émotions. C’était assez compliqué au début. Ensuite, je me suis repris au fil du match et puis il y a eu l’apothéose avec les deux derniers buts à la fin des prolongations qui ont montré qu’on avait quand même une belle force de caractère. Le coach l’avait dit avant le match : l’important était d’être au tirage au prochain tour. On a réussi à le faire, et à bien le faire même.

Vous avez quand même encaissé trois buts ce soir-là. Qu’est-ce qui domine : la frustration ou la joie d’être passé au tour suivant ?Le plus important était de passer et, forcément, je suis satisfait. Au niveau personnel, j’espérais mieux. Mais je ne vais pas m’arrêter à ça. J’ai la chance d’avoir un autre match pour me rattraper. A moi de saisir ma chance.

À 3-2 pour Bordeaux, vous êtes-vous dit que vous jouiez votre dernier match de la saison ?Sur le coup, non, je n’y ai pas pensé. Après, j’aurais pu mais il restait encore du temps, au moins un quart d’heure pour égaliser et pourquoi pas gagner aux pénalties.

Etiez-vous impatient d’aller aux tirs au but, un exercice dans lequel les gardiens peuvent se mettre en lumière ?Oui, ça aurait été aussi bien de pouvoir gagner aux pénalties mais on a gagné avant, tant mieux. Quand on a marqué le troisième but, j’ai eu le sentiment que Bordeaux avait pris un sacré coup derrière la tête et que ça nous avait, en même temps, donné un nouvel élan pour marquer ce quatrième but.

“À Bordeaux, on a montré qu’on était solidaires. C’est ça qui fait la différence : avoir un groupe soudé et solide.”

Sur le but bordelais de Crivelli, ne commettez-vous pas une petite erreur d’appréciation ? Deviez-vous sortir davantage ?Je pense que j’apprécie mal la trajectoire du ballon, je suis un peu trop sur le reculoir. J’attends trop le ballon au lieu d’aller de l’avant. Ce but est pour moi…

En quarts de finale, Nantes se déplacera à nouveau, à Sochaux cette fois. Une déception ?Oui, je pense qu’on peut être déçus de se déplacer, on aurait aimé jouer devant nos supporters à domicile. Mais on a vu à Bordeaux qu’on pouvait compter sur eux, j’espère que ce sera encore le cas là-bas.

Il y a quelques mois, le FC Nantes aurait peut-être été incapable de revenir dans un match dans lequel il était mené. En 2016, il parvient à renverser la situation voire même à gagner comme à Bordeaux. Pourquoi ?Je n’avais jamais connu ça à Nantes avant. A chaque fois qu’on prenait un but, dans nos têtes, on avait l’impression que c’était déjà plié, que le match était quasiment fini. Alors que maintenant, quand on en encaisse un, c’est limite si on ne sent pas des joueurs surmotivés, capables d’inverser la tendance pour gagner les matches. Je ne pense pas qu’il y ait forcément une explication. On est très bien en ce moment. On est un groupe qui vit bien, dans une bonne ambiance. A Bordeaux, on a montré qu’on était solidaires. C’est ça qui fait la différence : avoir un groupe soudé et solide.

Comment vivez-vous cette saison, à ne jouer que les matches de Coupe ?Ce n’est pas toujours évident, on sait très bien que ce sont des matches couperet. Ça passe ou ça casse. Là, c’est passé, tant mieux pour nous, à nous de faire en sorte que ça aille le plus loin possible.

Comment envisagez-vous la saison prochaine ?Je ne me pose pas forcément la question. Le plus important est de bien finir le championnat, même si je ne suis que doublure, et d’aller le plus loin possible en Coupe, avec pourquoi pas une finale au Stade de France.

Mais continuer comme doublure la saison prochaine, ce n’est pas très excitant ?Non, ce n’est pas forcément très excitant mais je n’y pense pas pour l’instant. Des matches importants vont arriver et il faut bien finir la saison.

Vous vous laisserez pousser la barbe si vous allez en finale ?(sourire) Si on va au Stade de France, oui, je le promets ! Je ne la raserai pas à Sochaux !

Propos recueillis par Charles GUYARD

Retrouvez cet entretien dans le dernier numéro de But! Nantes, en kiosques ou sur notre boutique.