FC Nantes : les 4 joueurs symboles du néant à Bordeaux (défaite 1-0)

C'est déjà inquiétant...

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Gillet et les cadres à côté de la plaque

Quelques rencontres seulement lui avaient suffi la saison dernière à devenir l'un des joueurs majeurs du FC Nantes. Mais le Gillet du début d'année 2016 a été remplacé, depuis quelques semaines, par un joueur lent et sans inspiration : ses orientations de jeu clairvoyantes ont laissé place aux pertes de balle, son pressing incessant à trop de fautes inutiles. Est-ce la conséquence d'une préparation physique mal digérée (l'international belge avait reconnu en juillet n'avoir jamais autant souffert en pré-saison), d'un rôle de sentinelle qui le bride ? Toujours est-il que Gillet déçoit. Même constat concernant Oswaldo Vizcarrondo, autre leader supposé.

Kacaniklic et les recrues complètement perdues

Sa première titularisation sous le maillot des Canaris ne restera pas dans les annales : Alexander Kacaniklic a été totalement transparent durant les 45 minutes qu'il a disputées. On ignore encore si sa sortie à la pause faisait suite à une blessure où à la volonté de son entraîneur de secouer le secteur offensif, mais le résultat est le même : on n'a pas vu la différence. Nicolaj Thomsen, l'autre recrue offensive du mercato, n'a pas brillé davantage. Un important déchet technique (passes mal ajustées, contrôles en touche) lui a fait perdre de nombreux ballons. Et le plus inquiétant, c'est que le Danois ne semble pas réellement taillé pour jouer ailier.

Dubois et les jeunes pas encore au niveau

Il serait injuste de s'acharner sur des joueurs de 20 ans dont le CV en Ligue 1 dépasse à peine les vingt matches. D'autant que Dubois a été, sur la pelouse du Matmut-Atlantique, l'un des joueurs nantais les "moins pires". L'arrière droit n'en a pas moins souffert de la comparaison avec son alter ego côté gauche Lucas Lima, seul joueur du FCN à apporter une étincelle offensive, et avec son prédécesseur Youssouf Sabaly, que les Jaune et Vert auraient été bien inspirés de conserver. Amine Harit, bien que prometteur, ne peut tout faire tout seul. Pas plus que Valentin Rongier, à qui on en demande trop (ce n'est pas à lui de créer du jeu).

Sigthorsson et les attaquants désespérants

C'est évidemment facile à dire après-coup, mais il aurait été judicieux de vendre Kolbeinn Sigthorsson juste après l'Euro 2016, lorsqu'il était encore possible d'en tirer quelques millions d'euros. Les dirigeants du FC Nantes ont-ils vraiment cru que l'international islandais allait exploser cette saison, sur la foi de trois bons matches estivaux ? Certes, ses partenaires le privent de bons ballons. Mais sa conduite de balle pataude, ses trop rares appels en profondeur et son manque d'implication évident ne laissent que peu d'espoir de voir un jour Sigthorsson se réveiller. Et quand vous n'avez que Yacine Bammou à faire entrer pour dynamiser l'attaque...

Sylvain Opair