FC Nantes : l'Europe, l'équipe de France... Les ambitions de Rémy Riou
Le gardien du FC Nantes le dit sans détour ni prétention mal placée : il postule pour les gants tricolores.
Le gardien du FC Nantes le dit sans détour ni prétention mal placée : il postule pour les gants tricolores.
Un objectif qui passe, selon lui, par une qualification européenne des Canaris, ingrédient nécessaire pour engranger de l’expérience.
But! Nantes : Rémy, vous n’avez jamais réussi à prendre de point à Paris, Lyon ou Monaco cette saison. Comment l’expliquez-vous ?Rémy RIOU : Parce que depuis qu’on est remonté il y a trois ans, ce sont les trois premiers du championnat. C’est difficile, il y a une marche. L’équipe se renouvelle. On a un peu plus d’expérience cette saison mais ces équipes ne sont pas là par hasard, c’est donc difficile de prendre des points chez elles. Avant d’y arriver, il y a des étapes à respecter. Pour l’instant, on essaie de gravir cette marche, elle est haute mais je pense qu’on s’en rapproche. On l’a vu à domicile contre Monaco (ndlr : 0-0, 28e journée), qu’on a fait énormément douter. On a rivalisé une mi-temps contre le PSG (1-4, 8e j.), certes également à domicile. Maintenant, à l’extérieur, il faut montrer un peu plus. On sait que c’est plus difficile.
Le FC Nantes est-il prêt à jouer l’Europe dès la saison prochaine ?Ça passe pas de gros matches face à de grosses équipes contre qui il faut être solide, montrer qu’on a le niveau. Une Coupe d’Europe, c’est très compliqué physiquement. C’est éprouvant, il faut un gros effectif avec des joueurs expérimentés. On en a fait les frais quand j’étais à Auxerre où, avec un effectif assez restreint, on a dû pomper pas mal d’énergie, ce qui nous a conduit à jouer le maintien tout au long de la saison en championnat alors qu’on recevait des gros d’Europe en milieu de semaine !
En l’état, l’équipe actuelle n’est donc pas taillée pour l’Europe ?Non, on est jeune. Il y a des joueurs d’expérience certes mais l’équipe est très jeune dans l’ensemble. Il faut donc engranger de l’expérience, en enchaînant les gros matches. Il faut apprendre des grandes équipes. L’année prochaine, on verra à quelle place on finit et ce qui se passera mais il faut d’abord enchaîner des matches contre des gros et essayer de rivaliser pour voir notre vrai potentiel.
Votre feuille de route va-t-elle jusqu’à la 37e journée ou incluez-vous l’ultime rencontre, au Parc des Princes où vous bouclerez la saison contre le PSG face à qui vous avez peu de chance de prendre des points ?Et pourquoi pas ? Lyon a bien gagné chez lui ! Sur un match, tout est possible. Ils sont déjà champions, peut-être que… Ils auront peut-être la finale de la Coupe de France à préparer… C’est sûr qu’il faut quand même prendre un maximum de points, et si on peut éviter d’avoir à aller en chercher trois là-bas, ça serait bien aussi ! Mais le championnat se finit à la 38e journée, on verra à ce moment-là.
En équipe de France, Steve Mandanda peut-il doubler Hugo Lloris selon vous ?Non ! Parce que la hiérarchie des gardiens est faite comme ça. C’est très difficile à bouger. Il faudrait que Lloris connaisse une très grosse méforme or là, il est parti pour jouer le titre en Angleterre. De son côté, même si Mandanda est énorme en ce moment, ça m’étonnerait vraiment que ça bouge, surtout que Lloris est capitaine.
Vous ne vous sentez pas à des années-lumière d’un Benoît Costil (Rennes) par exemple ?Non, Costil, c’est ma génération, on était en équipe de France Espoirs ensemble, avec Lloris également. Eux ont de l’expérience du haut niveau. Moi, j’ai connu un petit trou dans ma carrière donc c’est compliqué. Là je reviens. Ça fait quatre ans que je suis compétitif, je pense être au niveau. Mais je sais que je dois encore beaucoup travailler pour être dans le groupe France.
Que vous manque-t-il ?De l’expérience, de matches européens, de grosses compétitions. Du coup, ce serait bien de se qualifier pour une Coupe d’Europe pour acquérir cette expérience pour être encore meilleur et faire toujours en sorte de prendre le moins de buts possible pour postuler.
Savez-vous si vous avez déjà été supervisé ?Non, mais on ne me le dit pas. Après, je connais Franck Raviot, l’entraîneur des gardiens des Bleus, car on était en Espoirs ensemble. Je pense que je l’aurais reconnu !
Propos recueillis par Charles GUYARD
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