PSG : les 3 premières failles du système Emery décelées à Monaco (3-1)

Désorganisé tactiquement, le PSG est tombé à Monaco (3-1). Cette défaite a mis en valeur les trois premières failles du système Unai Emery.

Invaincu jusqu’à la 28e journée de Ligue 1 la saison dernière, le PSG a craqué ce dimanche dès son troisième rendez-vous face à une équipe monégasque qui a su le faire déjouer. Voici comment :

Verratti, un meneur de jeu en souffrance

Javier Pastore absent, Unai Emery avait décidé de tester Verratti en meneur de jeu dans son 4-2-3-1. Pendant toute la première période, le milieu de terrain italien a été en difficulté. Perdu et incapable d’afficher ses qualités habituelles, ce dernier a même handicapé les siens en ne donnant pas sa densité habituelle dans l’entrejeu. La faute à Emery, donc, avant que Verratti ne se reprenne grâce à son talent naturel par la suite. C’est d’ailleurs lui qui initie l’action du but du 2-1 d’Edinson Cavani (63e), avant d’être sorti avec un sentiment non dissimulé de colère...

Sidibé a fait très mal à la défense

Déjà perçu contre le FC Metz dimanche dernier, le manque d’agressivité défensive, voire de passivité, a encore sauté aux yeux. C’est en réalité le positionnement de Djibril Sidibé comme milieu droit qui l’a mise en lumière, l’ancien Lillois trouant très souvent le rideau de Layvin Kurzawa (une demi-douzaine de centres rien qu’en première période). Cette défaillance met aussi en surbrillance la mainmise tactique de Leonardo Jardim sur Emery, au moins jusqu’au réveil de ses joueurs en seconde période.

Où sont les vrais leaders de l’équipe ? 

Unai Emery avait choisi d’aligner une équipe dénuée de toutes recrues estivales au coup d’envoi mais avec Zlatan Ibrahimovic parti et Thiago Silva absent, qui est le véritable leader de cette équipe ? Ce soir, personne ne l’a vraiment été. Finalement, les champions de France ont un peu sauvé les apparences par leur réaction d’orgueil, incarnée par la réduction du score de Cavani peu après l’heure de jeu. Cela déplace simplement le problème mais ne le règle pas vraiment : dans les moments chauds, notamment en Ligue des champions, Emery devra bien miser sur un taulier pour secouer les troupes.

Julien Perez