par La rédaction

Coupe du Monde – EXCLU Desailly : «Je ne pense pas que le Brésil puisse aller au bout»

Marcel Desailly lançait ce jeudi la campagne Grito Gol du site de paris en ligne Betclic.

fr. À cette occasion, il s’est entretenu avec But! Football Club. Dans cette interview, le champion du monde 1998 revient sur la Coupe du monde et l’Equipe de France…

Marcel, bonjour, quel est votre favori pour le Mondial ?

L’Argentine.

L’Albiceleste pourra résister à cette pression qui lui sera infligée sur le territoire brésilien ?

Ce sont les Brésiliens qui ont la pression. Ils ont su la positiver cette pression lors de la Coupe des confédérations. Maintenant reste à savoir si, pendant le cadre de la Coupe du monde, elle ne va pas être trop élevée. Ils n’ont pas beaucoup de joueurs d’expérience du haut niveau dans ce type de compétition et j’ai l’impression qu’il va y avoir un clic mais un clic contre la dynamique et la performance. On va voir, ça ne tient qu’à moi et ça peut être l’inverse. Ils ont un tel potentiel mais bon, je ne crois pas que le Brésil puisse aller au bout. Comme en 2006, où ils se font éliminer par l’Equipe de France en quarts alors qu’ils sont tenants du titre après leur victoire en 2002 et ont un effectif venu d’ailleurs.

Et l’Argentine gagnante, ça veut dire un grand Lionel Messi ?

Non ! C’est la petite chose que je tiens à retirer. Ils ont un autre potentiel entre les Di Maria, Higuain, Kün Aguero…

Et l’absence de Carlos Tévez dans tout ça ?

Il en avait trois pour deux postes (Higuain, Aguero, Tévez ndlr). Il a fait son choix. Peut-être que Tévez est aussi quelqu’un d’un peu compliqué à gérer sur toute la durée d’une compétition comme celle-ci. Son sélectionneur, comme Didier Deschamps, a préféré privilégier d’autres choses.

Vous évoquiez Didier Deschamps, on va justement s’intéresser à l’Équipe de France, vous la voyez aller jusqu’où ?

J’ai beaucoup aimé la réponse de Didier quand on lui a posé cette question. Il a dit : « Gagner le premier match, gagner le deuxième match et gagner le troisième match » pour monter en puissance. Il y a cette notion de confiance qui est très importante, moi je l’ai vécue en tant que joueur, je pense que c’est la même chose. À la base, on a des individualités de très haut niveau avec quand même une grande partie des joueurs qui sont habitués à jouer des grands rendez-vous. Maintenant, est-ce que collectivement, ils vont réussir à se mettre en route tous en même temps ? On parle de Valbuena à la baguette, Valbuena ce n’est pas Zidane, il faut absolument le reste du collectif pour animer cette Équipe de France.

Est-ce que le problème Franck Ribéry de ces derniers jours peut déstabiliser le collectif et miner la dynamique du groupe ?

Le problème Ribéry, il n’y a pas de cas de figure similaire. Zidane en 2002, il a fait tous les matchs de préparation et lors du dernier match, il s’est blessé. Pour Ribéry, d’entrée de jeu, on sait qu’il n’est pas là.

On peut faire sans lui ?

On a fait des matchs sans lui. On fera de la même manière. On a d’autres joueurs qui ont ce potentiel là et je pense que c’est vraiment quelque chose de médiatique. Au sein du groupe ils le vivent bien pour ces raisons que je vous évoque. Dès le début, il est blessé donc on l’a mis de côté et le groupe avance. C’est un sport collectif mais il y a beaucoup d’individuel dans le comportement et la dynamique des joueurs.

On sait que vous êtes un proche de Didier Deschamps et que vous suivez de près la Premier League pour Canal +, est-ce que vous avez pu échanger sur le cas Samir Nasri ?

Oui mais je ne peux pas vous en parler. On peut revenir sur ce que Patrick Vieira a dit (Vieira est dans le staff de Manchester City ndlr). Patrick dit « C’est bizarre, Nasri devrait être pris puisqu’on est sensé sélectionner les meilleurs et il fait partie des meilleurs. » Mais Didier dit « non je ne le prends pas » puisqu’il devait avoir tout un tas d’éléments précis sur chaque joueur avant de faire la liste. Et il semblerait que pour Nasri, il manquait un ou deux éléments qui étaient très importants pour Didier. Patrick a raison et Didier aussi, mais un peu plus Didier puisque c’est lui le sélectionneur.

Entre la Côte d’Ivoire de Yaya Touré, le Cameroun de Samuel Eto’o ou le Ghana comme en Afrique du Sud en 2010, vous voyez une équipe africaine créer la surprise ?

Le Ghana est dans une pente descendante, ils ont fait revenir des joueurs comme Michael Essien ou Kévin Prince Boateng. Muntari on ne sait pas à quel niveau il se trouve. Il y a des bons joueurs comme Kwadwo Asamoah mais je pense que la Côte d’Ivoire a de l’expérience dans ces grandes compétitions à travers des joueurs qui sont des premiers choix dans les grandes équipes européennes. Il y a une belle dynamique qui peut permettre à cette équipe d’aller, pas au bout mais pourquoi pas en demi. 84 ans de Coupe de monde et aucune équipe africaine n’a atteint les demi-finales. Les Ivoiriens ont tous du temps de jeu dans les jambes et ils peuvent potentiellement y arriver.

Propos recueillis par Maxime Feuillet.

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