PSG : la "vengeance" de Laurent Blanc contre ses dirigeants

Son indemnité record porterait le sceau de sa rancœur.

Personne n'imaginait le 21 mai dernier, après la victoire du PSG en finale de Coupe de France contre l'OM (4-2), que Laurent Blanc venait de disputer son dernier match sur le banc parisien. Ses dirigeants ont pourtant décidé fin juin de le limoger afin de nommer Unai Emery à sa place. Comment l'ancien international tricolore a-t-il vécu cette éviction ? L'Équipe tente ce samedi de le savoir en interrogeant des proches de Blanc.

D'abord la surprise...

À en croire un témoin présent lors de retrouvailles avec certains champions du monde 1998 à New York les 3 et 4 juin, le "président" a d'abord du mal à croire en la fin de son aventure dans la capitale : "Quand on a su ce qu'avait dit Al-Khelaïfi, on était avec Laurent autour d'une table. Tout à coup, Youri Djorkaeff lui lance : 'Lolo, je crois que tu es sur la sellette !' Laurent lui a alors répondu en rigolant : 'Mais non, t'inquiètes pas, c'est pas pour moi !' Même si Laurent est très fort pour cacher ce qu'il pense, je ne crois pas du tout qu'il bluffait. Il ne s'attendait vraiment pas à ce que cela le concerne. D'ailleurs, regardez les photos du week-end. Il est super souriant !"

... puis la désillusion

C'est finalement le 22 juin que le contrat de Laurent Blanc au PSG est résilié. Un épisode très mal vécu par le principal intéressé, pourtant discret sur le sujet. C'est en tout cas l'impression qu'a eue Christian Lopez, ancien joueur de Saint-Étienne et ami du Cévenol : "S'il était au fond du trou ? Je pense que oui, surtout qu'il a fait des choses extraordinaires avec le PSG. Il a quand même pris un gros coup sur la gueule. D'accord, il a touché un gros chèque. Mais il n'a pas besoin de ça pour vivre. Et à choisir, il préférerait être sur le banc."

Une indemnité en forme de revanche

Le gros chèque dont parle Christian Lopez, c'est celui de 22 millions d'euros correspondant aux indemnités de licenciement de Blanc et de son staff. Une somme record que le technicien considérerait comme une juste revanche après ce départ houleux. C'est un champion du monde 98, toujours interviewé par L'Équipe, qui le dit : "Quand ils l'ont viré du PSG, Laurent ne s'y attendait pas, et encore moins à la manière. Il s'est dit : 'Ils n'ont vraiment aucun respect.' Alors leur prendre 22 millions d'euros, pour lui, ça a été comme une vengeance."

Un avenir anglais ?

Quid de l'avenir ? Blanc ne compte visiblement pas prolonger trop longtemps cette période d'inactivité. L'un de ses anciens coéquipiers le voit même déjà à la tête d'une sélection : "Lolo, je le connais, il va vite avoir des fourmis dans les jambes. Je l'ai vu récemment. Je l'ai senti serein mais impatient de retrouver les terrains. Alors s'il y a une bonne opportunité en hiver, il la saisira car il aime trop son métier. Moi, je le verrais bien reprendre la sélection anglaise maintenant que Sam Allardyce à démissionné !"

Sylvain Opair