PSG, OM, LOSC : ce gros défaut qu'Emery partagerait avec Bielsa

Voilà qui expliquerait certaines difficultés de l'entraîneur du PSG cette saison.

Le métier d'entraîneur ne se limite pas, ou plus, à disposer des plots sur le terrain d'entraînement ou inscrire des noms sur un tableau noir. Préparation mentale et gestion des ego font également partie de la panoplie des meilleurs coaches actuels. Voilà peut-être pourquoi Marcelo Bielsa n'a jamais triomphé à la tête d'un grand club. L'ancien gourou de l'OM, aux compétence tactiques reconnues, paie en revanche une certains asociabilité.

Emery, grand coach mais petit meneur d'hommes ?

Très critique tout au long de la saison à l'égard d'Unai Emery, le chroniqueur Bruno Roger-Petit estime dans sa dernière tribune, publiée par Le Figaro, que l'entraîneur du PSG, souffre d'un défaut semblable : tactiquement au point, le technicien basque n'aurait en revanche pas réussi à se muer en meneur d'hommes.

"Nous reconnaissons ici un mérite à Emery. C’est un moine soldat du football, à la Bielsa. Un penseur du jeu. Mais nous sommes en droit de pointer aussi sa limite : il a une vision du jeu qui fait abstraction des joueurs. Il ne voit que des pièces d’échecs là où il devrait voir des hommes. Il n’est pas l’entraîneur de l’humain. Il suffit de constater ce qu’il a fait de Ben Arfa pour le saisir. Là où Puel avait su y faire, Emery a su défaire. C’est triste pour le PSG, l’entraîneur et le joueur. (...) Emery est très fort. Sauf lorsqu’il s’agit de créer un état d’esprit partagé qui soude les grandes équipes. Mais il est tout aussi évident qu’il lui manque cette qualité particulière qui fait les meneurs d’hommes : le goût des autres."

Les faiblesses d'Emery dans la gestion humaine expliqueraient donc, selon BRP, pourquoi le club de la capitale a sombré cette saison dans l’adversité, que ce soit sur la pelouse du Barça en Ligue des champions ou sur celle de l'OGC Nice dimanche soir.

Sylvain Opair