par julien.perez

ASSE : 2018, l'année du grand changement pour les Verts

Après le nul aux allures de victoire face à l'OM (2-2), Kévin Monnet-Paquet résumait la pensée collective à l'ASSE : un profond changement habite les Verts en 2018.

Après le nul aux allures de victoire face à l'OM (2-2), Kévin Monnet-Paquet résumait la pensée collective à l'ASSE : un profond changement habite les Verts en 2018. Décryptage d'une renaissance.

La confiance, ça change tout !

Moins de deux mois ont passé entre la réception de Monaco le 15 décembre dernier et celle de l'OM le 9 février. Pourtant, dans les circonstances et l'approche du match, on est sur des difficultés similaires : des absents importants, une entame ratée, un but de l'adversaire d'entrée... Contre le club princier en 2017, les Verts amorphes avaient continué de s'enfoncer durant les 85  minutes restantes (0-4), perdant même Stéphane Ruffier exclu pour avoir crié un peu trop fort sur l'arbitre. Face à l'OM, on a assisté à une révolte, à un double retour au tableau d'affichage. Même si Yann Mvila et Rémy Cabella, deux joueurs d'une importance capitale dans le dispositif ligérien, n'étaient pas là, il est intéressant de constater que les coéquipiers de Loïc Perrin n'ont pas douté d'eux. Un vrai travail a été fait sur l'état d'esprit de cette équipe.

Un public à nouveau à 100% derrière l'équipe

Il est évident qu'après la gifle reçue dans le derby face à Lyon en novembre, les supporters ne pouvaient pas passer l'éponge comme ça. Face à un effectif manquant cruellement d'assurance, la défiance du public – ses sifflets parfois - a évidemment eu un effet tétanisant pour les joueurs alors dirigés par Julien Sablé. A Geoffroy-Guichard, on percevait alors un climat de « chape de plomb » sur la tête des Stéphanois. Contre l'OM, on n'a rien ressenti de tout ça. Comme si la trêve hivernale avait lavé les têtes de tout le monde. Comme si l'importance de classique historique hors du temps prévalait sur toutes les rancoeurs du début de saison. A l'exception d'une banderole « direction démission » brandie chez les Magic Fans, le soutien fut sans faille, les chants continus et les joueurs y ont répondu en s'arrachant pour ramener ce point fondateur.

Le coaching de Jean-Louis Gasset, un vrai plus

Julien Sablé seul n'y était pas arrivé, Jean-Louis Gasset et son adjoint d'expérience Ghislain Printant ont su trouver des leviers dans le jeu pour redresser la barre. Face à Marseille, les choix du technicien ont eu un vrai impact sur le match. En l'absence de plusieurs cadres fondamentaux du 4-2-3-1 ligérien, l'ex-N°2 de Laurent Blanc était revenu à un 4-3-3 plus classique avec le choix assumé d'une permutation de Romain Hamouma et Jonathan Bamba en pointe. Sans numéro 9, les Verts ont su trouver la faille une première fois. Puis, quand il a fallu revenir au score, « l'audacieux » Gasset n'a pas hésité à revoir le système, sortant un milieu à vocation défensive pour un ailier (Diousse par Ntep), optant pour un profil plus créatif dans l'entrejeu (Pajot par Hernani) mais également rentrant un vrai avant-centre (Monnet-Paquet par Beric). Des ajustements payants pour revenir une nouvelle fois dans la partie à 2-2.

L'émergence (et le retour) de leaders « positifs »

On a souvent pensé (et à juste titre) en première partie de saison que l'effectif de l'ASSE manquait de caractère. Le Mercato en a apporté avec notamment Mathieu Debuchy qui se comporte déjà comme un vrai leader au sein de la défense ligérienne même s'il compte à peine 180 minutes sous ce maillot. Neven Subotic amène aussi beaucoup à cette équipe, soulageant un Loïc Perrin encore coupable de quelques trous d'air par instant... Mais l'un des changements les plus marquant au niveau du leadership se situe devant avec le retour de Robert Beric, rentré déterminé d'Anderlecht et qui a montré face à l'OM qu'il ne lâcherait rien. Entre le Slovène et Loïs Diony, le titulaire de la première partie de saison en pointe, il y a un véritable fossé au niveau du mental et de la détermination. On constate qu'autour de ces tauliers, d'autres parviennent à se greffer et à sortir du trou dans lequel ils étaient (Romain Hamouma notamment).

Laurent Hess

Podcast Men's Up Life
 

Pour résumer

Après le nul face à l'OM (2-2), Kévin Monnet-Paquet résumait la pensée collective à l'ASSE : un profond changement. Décryptage d'une renaissance.

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