ASSE : 3 raisons de ne pas s’inquiéter pour le Mercato des Verts

Rien d’alarmant à cela. Explications.

Le calendrier ne prête pas à l’urgence

Si Saint-Etienne avait dû enchaîner les affiches d’ici au 31 janvier et que Christophe Galtier avait été contraint d’aligner les U17 tellement l’infirmerie était pleine, on aurait compris que les dirigeants tentent le tout pour le tout dès maintenant. En l’état actuel, il n’y a pas vraiment matière à s’affoler. Eliminés de la Coupe de la Ligue, les Verts sont encore en lice en Coupe de France mais la prochaine échéance les envoie à Auxerre, 19e de Ligue 2, le 1er février. Avant cela, la bande à Christophe Galtier est abonnée aux matches du dimanche à 17 heures face à Angers dans le Chaudron (le 22) et à Toulouse (le 29). Deux rencontres à portée de l’équipe et ce malgré les absences offensives.

Les meilleurs coups se font sur la fin

Pour faire des bons coups rapidement lors du mercato, il n’y a pas 36 solutions. L’an passé, le club était allé se servir dans les championnats dont la saison était terminée (comme ce fut le cas en Norvège pour Söderlund et Selnaes), dans des clubs en difficulté financière et dans l’obligation de vendre (l’Héracles pour Tannane) ou avec des joueurs en échec dans leur club (Tabanou à Swansea). Le marché de janvier a cette spécificité qu’il est difficile d’y réaliser de bonnes affaires, la majorité des clubs ayant des objectifs à atteindre et fixant des prix dissuasifs pour conserver leurs meilleurs joueurs. C’est par exemple le cas du SCO Angers pour Nicolas Pépé, qui intéressait notamment l’ASSE. Dans un mercato où la demande est nettement supérieure à l’offre, tout le monde est à la recherche du mouton à cinq pattes et le moindre dossier, même sur un prêt de jeune (Augustin du PSG par exemple), fait l’objet d’une concurrence exacerbée. Dans cette période, le mieux est d’attendre les soldes de fin de marché pour se tourner vers un joueur en difficulté dans son club qui paraissait économiquement injouable quelques semaines plus tôt. C’est la stratégie que les Verts semblent avoir adoptée pour Andy Delort.

Les rivaux galèrent aussi

Si les supporters de l’A.S.Saint-Etienne s’inquiètent de ne voir débarquer personne, qu’ils se rassurent : ils ne sont pas les seuls dans ce cas ! Même des clubs aux moyens annoncés très supérieurs comme l’Olympique de Marseille désormais présidé par l’Américain Frank McCourt ou le LOSC de l’hispano-luxembourgeois Gérard Lopez avaient réussi à finaliser un seul dossier à l’heure où nous écrivions ces lignes (Morgan Sanson a été recruté par le club phocéen). Comme les Verts, l’Olympique Lyonnais est en quête d’un joueur offensif pouvant évoluer dans le couloir gauche mais préfère prendre son temps pour avancer sur des pistes compliquées (Depay, Bailey), le dossier Depay pouvant malgré tout se finaliser aujourd'hui. Quant aux Girondins de Bordeaux ou à l’OGC Nice, ils sont aussi dans l’attente de la dernière ligne droite pour trouver la meilleure affaire possible. Le mercato du Stade Rennais n’est pas folichon non plus (remplacement de Ntep par le jeune Kalulu). Pour l’instant, l’arrivée de Julian Draxler au PSG est l’arbre qui cache la forêt d’un mercato 2017 n’ayant pas encore vraiment démarré chez les présumés gros de L1…

Alexandre CORBOZ

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