par julien.demets

ASSE : au centre de formation, du changement à tous les étages !

Toutes les équipes de jeunes de l’ASSE ont changé de coach à l’intersaison.

Au centre, les formateurs, Bernard David en tête, ne disposent que d’un contrat d’un an.

Comme Bernard Caiazzo, Christophe Galtier l’a constaté et déploré : depuis l’arrivée de Bernard David il y a quatre ans, aucun jeune du centre de formation ne s’est imposé chez les professionnels et les différents partenariats n’ont pas (encore ?) porté leurs fruits. En fin de contrat, le responsable de la formation s’est vu proposer un nouveau bail d’un an, ce qui témoigne de la confiance toute relative que lui porte la direction, même s’il est apprécié de Dominique Rocheteau et Roland Romeyer.

Le président du Directoire est également très proche de Gérard Fernandez, son ami de toujours, qu’il a maintenu au recrutement des jeunes contre l’avis de Caiazzo et Galtier. Chez les coachs, le conseil de surveillance du club a validé un joli jeu de chaises musicales avec la nomination de Laurent Batlles comme entraîneur de la réserve, celle de Julien Sablé chez les U19, de Jean-Philippe Primard chez les U17 et de Gilles Rodriguez chez les U15. “Il y a un nouvel organigramme car je sentais le besoin de redistribuer les cartes pour donner un nouvel élan, un coup de jeune, a expliqué Bernard David. Batlles, Sablé, Janot et Compan, des joueurs qui ont marqué l’histoire de l’A.S.S.E., composent une nouvelle génération d’entraîneurs. D’entraîneurs et de copains plus précisément. Ils seront soudés, solidaires avec des valeurs vertes.”

Avec un contrat d’un an, les formateurs ont la pression

Toutefois, tous les formateurs n’ont été reconduits que pour un an, ce qui pourrait annoncer un grand ménage de printemps l’été prochain si les résultats en 2016-17 n’étaient pas satisfaisants. “Depuis les Ghoulam, Guillavogui et Zouma, le centre ne sort guère de joueurs performants, a fait remarquer Bernard Caiazzo. Il va falloir que cela change et c’est pourquoi les éducateurs du centre n’ont qu’un an de contrat. Ce qui est important pour nous c’est combien de jeunes sont dans les 24 pros de Christophe Galtier. Pour viser le podium, il en faudrait au moins six sur vingt-quatre…”

La pression est donc clairement sur les formateurs et sur Bernard David. Quinzième en 2013, 18e en 2014 et 20e en 2015, l’A.S.S.E. pointe à la 21e place du classement des centres de formation que vient de publier la FFF. Même si certains critères sont “douteux”, cette régression interpelle. Lyon, Paris, Toulouse, Bordeaux et Monaco occupent les cinq premières places. L’A.S.S.E. est derrière des clubs comme Valenciennes, Auxerre ou Lorient.

 

"Le challenge, c’est qu’un tiers de l’effectif pro soit issu du centre de formation"

Si Christophe Galtier a peu puisé dans le centre de formation ces dernières saisons, pour Bernard Caiazzo, il n’y a aucun doute : l’avenir du club passe par le développement de sa formation : “Désormais, l’Angleterre va attirer 80% des bons joueurs et l’A.S.S.E. a raison de se tourner vers l’étranger, à condition de faire les bons choix. Mais le challenge, c’est qu’un tiers de l’effectif pro soit issu du centre de formation. L’OL l’a réussi, pas nous pour l’instant et, sans cela, on ne pourra pas passer un cap. Aujourd’hui, on ne peut plus attirer un international espoir comme on l’a fait avec Payet et Matuidi. Ils sont déjà à l’étranger.”

Le centre de formation coûte 6 M€ par saison à l’A.S.S.E. Et les dirigeants attendent un tout autre retour sur investissement…

Laurent HESS, notre correspondant à Saint-Étienne

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Toutes les équipes de jeunes de l’ASSE ont changé de coach à l’intersaison. Et les formateurs, Bernard David en tête, ne disposent que d’un contrat d’un an.

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