ASSE - Chronique verte : passer à autre chose

Chaque semaine, Benjamin Danet, supporter invétéré de l’ASSE et directeur général des Editions But!, vous donne son sentiment sur l’actualité des Verts.

On pourra longtemps disserter sur les couacs de l’été. Nombreux, incompréhensibles et lourds de conséquences avec des recrues pas au niveau et un entraîneur dénué de caractère. On pourra, encore et toujours, penser qu’Oscar Garcia était en réalité un grand technicien, incompris de ses dirigeants, victime de la faiblesse des uns et de l’incompétence des autres. On pourra, enfin, s’interroger sur ce club d’exception qui pique sa crise au lendemain d’un humiliant derby, alors qu’il figure dans la première partie du tableau et qu’il n’y a guère péril en la demeure.

Les faits sont là et il ne sert à rien, au fond, d’épiloguer des mois encore sur une intersaison ratée. Janko, Gabriel Silva et tant d’autres n’ont pas le niveau. On le sait. Oscar Garcia n’a rien prouvé et n’a même pas eu le courage d’affronter des vents contraires. On le sait. Roland Romeyer et Bernard Caiazzo dirigent le club à deux. Et ça on le savait, lorsque les résultats étaient revenus, et que ça ne gênait absolument personne…

« Des têtes tomberont, cet hiver ou l’été prochain »

Place, désormais, à Julien Sablé, l’enfant du club qui, et c’est une opinion parmi d’autres, manque cruellement d’expérience à ce niveau. Etait-il le bon choix ? Peut-on lui imputer, déjà, la défaite des nôtres à Lille le week-end dernier ? Peu importe. L’ancien milieu de terrain a pris les commandes pour atteindre un but que nous devons tous nous fixer : sauver les meubles. Tenter, dans les prochaines semaines, de ne pas éclipser des mois et même des années de travail, marquées par la régularité, des résultats et la stabilité des dirigeants. Tenter d’installer, une saison encore, l’ASSE dans la première partie du tableau et (re)donner un peu de plaisir à des supporters qui n’en prennent plus. Quoi qu’il advienne, et telle est la dure réalité du foot, des comptes seront faits. Des têtes tomberont. Cet hiver ou l’été prochain. En attendant, et plutôt que de céder à la facilité de rejoindre la meute, faisons corps avec notre club. Avec notre équipe. Emettons des idées, proposons des solutions, affichons notre indéfectible soutien. Qu’il s’agisse des banderoles insultantes, de la grève des encouragements ou des insultes sur les réseaux sociaux, cela ne rapportera pas de points. Et ne donnera pas vraiment un surcroît de confiance à des joueurs qui en manquent déjà cruellement.

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Vendredi, face au Racing Club de Strasbourg dans le Chaudron, et jusqu’à la trêve lors de matches ô combien compliqués (OM, Monaco, Bordeaux), acceptons simplement de vivre des moments difficiles. Dénués, en effet, de plaisir et d’une quelconque facilité à se procurer des occasions. Encourageons les Verts du moment, mal dans leurs têtes et on l’imagine déjà, besogneux, qui nous rappellerons certaines formations du passé. Une fois encore, nous avons trop souffert de l’anonymat, de la Ligue 2 et des joueurs en bois pour imaginer, ne serait qu’un seul instant, retomber à l’étage inférieur. On en est là et ce n’est certes pas glorieux. Surtout après les promesses de l’été et un si bon début de championnat 2017-18. Passons à autre chose, et vite…

B.D.