par julien.perez

ASSE - Chronique verte : Rémy Cabella, un exemple à suivre 

Chaque semaine, Benjamin Danet, supporter invétéré de l’ASSE et directeur général des Editions But!, vous donne son sentiment sur l’actualité des Verts.

Chaque semaine, Benjamin Danet, supporter invétéré de l’ASSE et directeur général des Editions But!, vous donne son sentiment sur l’actualité des Verts.

On parlera de marasme, peut-être même de honte, ou plus modérément de prestation décevante. Quatre jours après la rencontre, les qualificatifs se bousculent et une impression demeure : nos Verts se sont bien foutus de notre gueule sur le terrain de Troyes. Pas d’envie, peu d’engagement, aucune volonté offensive en provenance du banc de touche et une défaite (logiquement) concédée à onze contre dix plusieurs minutes durant. Un spectacle indigne, en somme. Pathétique même, qui nous renvoie sèchement à la saison passée lorsque, pauvres supporters que nous sommes, nous nous fadions des matches insipides dans le Chaudron comme ailleurs.

Loin de moi l’envie de dire, et même de croire, que nous avons été bernés. Qu’Oscar Garcia est aussi frileux que son prédécesseur et que nos joueurs sont, quoi qu’il advienne, à leur niveau en s’inclinant chez un ancien pensionnaire de Ligue 2 que tous les observateurs voient y retourner. Non, il y a encore, et il faut s’y raccrocher, quelques motifs d’espoirs. Ou plutôt un, qui a pour nom Rémy Cabella.

« On découvre un joueur de caractère, exigeant sans cesse le ballon »

On savait l’ancien Marseillais plus technique que la moyenne. Et plus que celle du milieu de terrain stéphanois depuis plusieurs années… On se souvenait du Montpelliérain battant, pressé d’aller vers le but adverse, obsédé par la bonne passe. On découvre à “Sainté” un joueur de caractère, voulant imposer son jeu, exigeant sans cesse le ballon. Consterné par la défaite, au contraire de certains de ses coéquipiers au coup de sifflet final. Reconnaissant, tout de même, envers les supporters stéphanois qui, eux, ne pouvaient imaginer un scénario aussi consternant au stade de l’Aube.

Rémy Cabella, pendant et après le match, ne se cache pas. Jamais, même. Qui évoque, à juste titre, “une faute professionnelle” face micros au terme de la défaite. Qui dispute le plus grand nombre de ballons face à l’ESTAC ? Lui, toujours. Quatre-vingt onze ballons joués quand aucun de ses partenaires ne dépasse les 72. Qui multiplie les appels, propose des solutions, marque contre Angers et délivre une passe décisive à Troyes.

C’est aussi parce qu’il est désormais dans le Forez, ce dont on ne remerciera jamais assez nos dirigeants, qu’on veut encore croire à une certaine conception du football. Cabella pue le foot, au bon sens du terme. Il aime provoquer, créer, décaler, donner. Tout ce que nos autres joueurs ont été incapables de faire dimanche dernier et font, d’ailleurs, de moins en moins depuis plusieurs semaines. Le premier rendez-vous de la saison, contre l’OGC Nice au stade Geoffroy-Guichard, avait laissé suffisamment d’espoirs pour qu’on se refuse à accepter le fait de s’emmerder une saison supplémentaire. Oscar Garcia attend du pressing, exige un jeu haut, veut des attaquants inspirés ? Qu’il le prouve. Et chaque semaine. En plus, il a déjà le joueur susceptible d’incarner ses demandes, depuis la toute fin du mois d’août.

B.D.

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Rédacteur
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