par julien.perez

ASSE - EXCLU Caïazzo : « Une finale de coupe d’Europe ? C'est possible »

Le président du Conseil de surveillance de l’ASSE Bernard Caïazzo se remémore la finale de Glasgow, qu’il avait vécu en supporter.

Le président du Conseil de surveillance de l’ASSE Bernard Caïazzo se remémore la finale de Glasgow, qu’il avait vécu en supporter. Et se dit avoir été inspiré, dans sa vie personnelle, par le courage et l’abnégation qui caractérisaient les Verts de 76.

Que faisiez-vous le 12 mai 1976 ?J’avais 22 ans. J étais à l’Essec, une école de Commerce à Cergy Pontoise. Deux ans plus tôt j avais passé les concours d HEC et de l’ESSEC. Ce fut très difficile au début comme pour toute personne qui monte à Paris de Province. Mes parents n’avaient pas les moyens de financer mes études donc en plus de suivre les cours je travaillais. Le 12 mai je me réveille avec 39 de fièvre et une sacrée grippe : impossible de bouger mais pour rien au monde je n’aurais manque la Finale. Nous avions l’habitude de regarder les matchs des Verts dans l’amphithéâtre de l école où nous étions plus de 300 étudiants originaires de toutes les régions de France à supporter l’ASSE. Même les Lyonnais chantaient ! En fin de journée je sors de mon lit et me bourre de médicaments pour me rendre à l’amphithéâtre. Quelle folie !

Hormis la finale, d’autres matches vous ont-ils marqué ?Tous les matchs à retournement de situations m’ont marqué comme tous ceux qui aiment ce club. On est mort et on ressuscite pour gagner le match que ce soit Split, Kiev ou Nantes. C’est toujours la beauté du football de renverser une situation défavorable. J’en ai tiré une grande leçon de vie. Rien n’est jamais perdu tant qu’on y croit et qu’on a l’énergie pour refuser l’adversité. C’est celui qui en veut le plus qui gagne à la fin.

Pensez-vous que l’ASSE puisse un jour disputer à nouveau une finale européenne ?Oui, à condition de garder nos meilleurs joueurs. Imaginons une équipe : Ruffier - Théophile Catherine, Zouma, Perrin, Ghoulam - Guilavogui, Matuidi - Payet, Gradel Gomis, Aubame. Cette équipe aurait été capable de jouer la Ligue des champions et d’être en finale de Ligue Europa.

Imaginons à l’époque la même situation qu’aujourd'hui avec les Anglais, la possibilité d’avoir une équipe avec 11 étrangers. Pensez-vous que les finalistes de 76 seraient restés à l ASSE ?Non, ils auraient rejoint les plus grands clubs anglais ou espagnols comme le font tous nos meilleurs joueurs aujourd’hui.

Laurent HESS, à Saint-Étienne

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