ASSE - Eysseric : On n’a pas envie de faire tache »

Entretien.

La rêve internationale semble avoir été profitable…

Elle a fait du bien, oui. On a pu récupérer. Les internationaux n’étaient pas là mais on a fait deux bonnes semaines. On a bien travaillé, tactiquement et physiquement. Ça a permis de recharger les batteries. On avait eu une grosse période avant. Avec la victoire contre Montpellier, on a pu travailler dans la bonne humeur.

Prêts pour le sprint final ?

Oui, on est prêts. On sait que ça va être très dur. On est conscients que ce sera compliqué mais on a envie de bien finir.

Qu’est ce qui fera la différence selon vous ?

La fraîcheur, le mental.

Vous avez un bon calendrier…

C’est ce que tout le monde dit mais je ne pense pas qu’il soit plus facile que les autres. A part Troyes, tous nos adversaires ont quelque chose à jouer, que ce soit pour se sauver, pour l’Europe ou pour gratter des places, des droits télé. Le point positif, c’est qu’on va jouer quatre fois chez nous.

Le podium vous paraît encore jouable ?

Il n’y à rien de fait. Mathématiquement, il n’y a rien d’impossible. Mais on a quand même un peu de retard.

L’équipe semblait avoir perdu confiance…

Je ne sais pas trop si c’était ça. C’est vrai qu’on a eu une période où on était vraiment mal dans le jeu. On n’arrivait pas à aligner deux passes. C’était compliqué. Je ne sais pas si c’était dû à un manque de confiance ou à autre chose, aux rotations de joueurs. Mais la qualité de jeu n’était pas là. On perdait trop vite la balle, on ne prenait plus de plaisir. Ce n’est pas qu’on avait perdu le plaisir mais il faut reconnaître que cette saison, on a rarement vu un gros Saint-Etienne sur le terrain.

Vous avez fait vos meilleurs matchs en Ligue Europa…

Oui. Il a fallu gérer les matches le jeudi, le dimanche. Mais on a vu des équipes en L1 jouer mieux que nous alors qu’elles avaient moins de qualité. C’est quand même important de bien jouer. On a plus de chances d’avoir des résultats, d’obtenir des choses.

L’élimination à Bâle a été dure à digérer…

Bien sûr. Ça nous a touchés, surtout avec ce scénario-là. L’objectif, c’est de se qualifier à nouveau. Ce serait décevant de ne pas y arriver. Mais bon, on ne se met pas plus pression que ça. Ça ne sert à rien. La motivation est là. Après, il faut faire des résultats, ne plus perdre de points bêtement. Tous les points seront importants.

Vous avez coché le déplacement à Nice sur votre calendrier, on suppose…

Bien sûr. On va là-bas lors de l’avant-dernière journée. Ça pourrait être décisif. On risque d’être encore au coude-à-coude, même si leur calendrier est plus difficile que le nôtre.

Vous signez pour finir 4e ?

Je signe pour qu’on finisse européens, peu importe la place.

Et votre option d’achat, vous avez des nouvelles ?

Non, pas pour l’instant. Il n’y a pas eu d’évolution.

C’est peut-être que le club n’a pas encore pris de décision…

Peut-être.

Si c’est le cas, vous jouez gros lors de ce sprint final…

(Il sourit) Oui. Mais on joue tous gros, individuellement et collectivement. Le club s’est qualifié à chaque fois pour l’Europe ces dernières saisons. On n’a pas envie de faire tache.

Laurent HESS, à Saint-Étienne