ASSE - EXCLU Loïc Chavériat : "On finira dans les cinq"

But! Saint-Etienne : Loïc, quel souvenir gardez-vous de cette victoire en Coupe de France à Ajaccio, il y a quinze ans ?Loïc CHAVERIAT : Un très bon souvenir, forcément. J’avais marqué le but de la “qualif”. Je me souviens que c’était un match compliqué. Il y avait une chaude ambiance, une ambiance corse ! On avait failli passer à la trappe mais “Juju” (ndlr : Sablé) avait égalisé et on avait arraché la victoire en prolongations. Quinze jours avant, on avait aussi failli se faire sortir en Coupe de la Ligue, à l’AC Ajaccio. J’avais marqué là-bas aussi. La Corse, ça me réussissait bien à l’époque.

Vous jouez toujours au foot ?Oui, je joue à Mèze, avec les copains. Les deux clubs de la ville ont fusionné. C’est le Mèze Stade FC maintenant. Je joue en PH et aussi en vétéran. On vient de se qualifier pour la finale de la Coupe de l’Hérault.

Quel souvenir gardez-vous de votre passage à l’A.S.S.E. ?C’était il y a quinze ans mais c’est encore tout frais. “Sainté”, c’est “Sainté”. C’est mon club de cœur. Ça l’était avant que je porte le maillot vert et ça le restera toujours. Les souvenirs, c’est le 5-1 contre Marseille, l’ambiance de folie ce soir-là, mes buts en Coupes, en amical contre l’Inter Milan, mon premier match en L1 à Monaco et les faux passeports aussi, malheureusement. Cette histoire, quelle catastrophe ! On était descendus alors qu’on avait une super équipe. Ça nous avait plombés : les perquisitions au club, les points de pénalités. Ça avait été un gros gâchis.

"Sainté, c’est Sainté. C’est mon club de cœur. Ça l’était avant que je porte le maillot vert et ça le restera toujours."

Les potes à l’époque, c’était qui ?Surtout Fabien Boudarène. On était les inséparables avec “Bibi”. Patrick Guillou aussi. On est toujours en contacts. Jérémie Janot également.

Quel regard portez-vous sur la saison des Verts ?Elle est en dents de scie. On alterne des hauts et des bas. On a fait un bon parcours en Ligue Europa mais on l’a un peu payé en championnat. En décembre et ces deux derniers mois, ça a été compliqué. On a énormément enchaîné.

Comment avez-vous vécu l’élimination à Bâle ?Ça a fait mal. J’ai crié après le but de Bayal mais deux minutes après, c’était le coup de massue. Un match, ce n’est jamais fini. C’est la leçon qu’il faut retenir. On s’était vus trop beaux. Il y a eu un relâchement. On croyait que c’était fait.

Que pensez-vous des recrues hivernales ?Les dirigeants ont été ambitieux. Ils ont mis la main à la poche. J’aime beaucoup Tannane. Il a un super pied gauche. C’est un joueur qui peut nous faire franchir un palier. Söderlund a bien débuté mais bon, ce n’est quand même pas Beric.

Pour la fin de saison, vous aligneriez qui en pointe ?Söderlund. Roux, je le préfère à droite. Il a une très bonne qualité de centre. Et Maupay, je le trouve meilleur quand il rentre. C’est un bon joker. Il a envie, il apporte sa fougue.

"J’aime beaucoup Tannane. Il a un super pied gauche. C’est un joueur qui peut nous faire franchir un palier. Söderlund a bien débuté mais bon, ce n’est quand même pas Beric."

Vous voyez l’équipe se qualifier à nouveau pour l’Europe ?J’espère ! Je pense qu’on finira dans les cinq. Pour le podium, ça risque d’être compliqué. On a raté le coche sur certains matches, comme à Marseille. Je pense qu’on va se battre avec Rennes et Nice pour la 4e et la 5e place. Le déplacement à Nice sera sûrement crucial. On a eu un coup de mou mais la victoire contre Montpellier a fait un bien fou. On peut finir en trombes. Il nous faut l’Europe. On se doit d’aller la chercher.

Pensez-vous que c’est la dernière saison de Christophe Galtier ?J’espère que non. Je pense qu’il est bien à Saint-Etienne. Partir oui, mais où ? En France, qu’est-ce qu’il va trouver de mieux ? Marseille ? Le club est à l’abandon. J’aimerais qu’il reste et qu’il nous fasse vivre une grande épopée européenne. On n’est pas passés loin cette année. Ce sera peut-être pour la prochaine. Galtier mériterait de partir là-dessus. Ça lui ouvrirait des portes. Depuis six ans qu’il est là, il fait du bon boulot. Chaque année on finit dans les cinq-six premiers. Il a stabilisé le club dans le haut du tableau. On peut lui tirer notre chapeau. Quand il partira, il laissera son empreinte. Il a créé quelque chose et il a ramené un titre. Ce n’est pas rien.

Propos recueillis par Laurent HESS

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