ASSE : faut-il s’inquiéter pour l’Europe ?

Faut-il être inquiet ou plutôt rester serein avant les prochaines échéances de l’ASSE ?

« La clé, c’est Montpellier »

« A mon sens, on noircit un peu trop le tableau actuellement. Certes, les Verts ne laissent transparaître aucun sentiment de révolte depuis la cruelle élimination à Bâle mais il reste huit matches soit 24 points à prendre. L’A.S.S.E. n’est qu’à quatre longueurs de la 4e place, à cinq du podium et deux de la 6e place qui, avec le probable nouveau triplé du PSG, sera européenne en fin de saison. On l’a dit et répété : les Verts ont le meilleur calendrier des prétendants à l’Europe avec cinq matches très abordables dans le Chaudron (Montpellier, Troyes, Lorient, Toulouse, Lille) et une seule montagne à renverser en déplacement (Nice). Cette saison, “Sainté” est une équipe de séries. Une équipe branchée sur courant alternatif qui ne réagit que quand elle le décide mais qui est capable d’enchaîner. Le match de Montpellier est, à mes yeux, déterminant. Il doit permettre de réenclencher cette dynamique positive. Dans un championnat où on s’alarme à la moindre désillusion et on s’enflamme à chaque victoire, il n’est pas exclu que le scénario de la 31e journée - avec un déplacement périlleux pour Rennes (à Marseille) et le choc Lyon-Nantes - profite aux Verts qui, en cas de victoire, devraient revenir dans les six premiers. Et là, on se prendra (encore) à rêver. Elle est malheureusement (ou heureusement) là la vérité de cette saison 2015-16 : pour l’Europe ou même le podium, rien n’est gravé dans le marbre. »

Alexandre CORBOZ

« Bien sûr qu’il faut être inquiet »

« Comment ne pas s’inquiéter quand on voit l’A.S.S.E. jouer semaine après semaine ? Depuis l’élimination européenne contre Bâle, c’est la débandade chez les Verts, la bérézina. Quels que soient les joueurs alignés, l’équipe ne répond plus. Son calendrier est “facile”, entend-on, mais qui les hommes de Galtier peuvent-ils battre en ce moment en jouant de la sorte ? Leurs trois derniers adversaires, Caen, Angers et Guingamp, étaient dans de très mauvaises spirales, mais sur ces trois matches, les Verts n’ont pris qu’un point et marqué qu’un seul but : le coup franc d’Eysseric pour sauver l’honneur contre Caen, à Geoffroy-Guichard... Bien sûr qu’on peut s’inquiéter : l’A.S.S.E. vit un cauchemar éveillé depuis Bâle et même avant avec l’égalisation de Batshuayi à Marseille, venue de nulle part. Son calendrier semble favorable, c’est vrai, mais aucun match ne se gagne sur le papier et en ce moment, qui est capable de marquer un but à “Sainté” hormis Bayal ou Eysseric sur coup de pied arrêté ? Il est temps que l’A.S.S.E. se regarde dans une glace, elle qui compte autant de victoires que de défaites dans une Ligue 1 de plus en plus pauvre. Son parcours n’est pas celui d’un Européen, mais celui d’une équipe moyenne d’un championnat moyen. A elle de finir en trombes. Mais se qualifier pour l’Europe avec le niveau de jeu affiché depuis le début de la saison relèverait de l’exploit, voire du miracle. »

Laurent HESS