par julien.perez

ASSE : la nouvelle donne du milieu stéphanois

C’est en s’appuyant de nouveau sur son 4-3-3 historique que Christophe Galtier est parvenu à enrayer la spirale négative des Verts à l’extérieur.

Une réorganisation du cœur du jeu qui s’est avérée gagnante et qui devrait perdurer.

“En ce moment, on a un problème au cœur du jeu. Ça ne va pas. C’est à moi de trouver la bonne formule, les meilleures complémentarités” : après la défaite à Nantes, le mois dernier, Christophe Galtier avait clairement laissé entendre qu’il menait une réflexion pour réorganiser son milieu de terrain. Les Verts avaient souffert à la Beaujoire, comme à Raon quelques jours plus tôt. Depuis le début de la saison, ils évoluaient en 4-2-3-1, avec soit Benjamin Corgnet soit Valentin Eysseric en pointe haute du milieu, en soutien de l’attaquant. Mais avec les blessures récurrentes du premier et le rendement trop intermittent du second, l’A.S.S.E. patinait. Aucun de ses milieux ne fut d’ailleurs crédité d’une bonne première partie de saison. Il fallait du changement et Galtier a d’abord choisi d’évoluer avec une défense à trois, à Reims et face à Paris, avec plus ou moins de succès, avant de revenir à son 4-3-3 historique, avec une sentinelle et deux relayeurs, à Rennes et à Bordeaux. Un coaching gagnant puisque l’A.S.S.E. s’est imposée en Bretagne (1-0) comme en Gironde (4-1), à chaque fois en gagnant la bataille du milieu.

Selnaes promis à un rôle clé

“J’ai analysé ce qu’il s’est passé en janvier et j’ai demandé à ce qu’on recrute Ole Selnaes pour avoir une deuxième sentinelle avec Jérémy (ndlr : Clément). Il ne sera pas de trop”, expliquait Galtier. Le jeune milieu de terrain norvégien, dernière recrue du mercato, devrait s’installer en n°6, lui qui est promis à devenir un joueur important de l’équipe, même s’il peut aussi jouer un cran plus haut, en relayeur. Le fait qu’il ne soit pas qualifié en Ligue Europa garantit toutefois du temps de jeu à Jérémy Clément, très bon à Rennes et à Bordeaux. C’est pour les deux places de relayeurs que la concurrence devrait faire rage avec Fabien Lemoine, Vincent Pajot, Renaud Cohade, mais aussi Benjamin Corgnet et Valentin Eysseric. Galtier n’a pas manqué de rappeler que Corgnet avait joué à ce poste à Dijon et Eysseric à Nice. Après avoir pas mal tâtonné, le coach des Verts semble en tout cas avoir maintenant l’intention de rester dans ce dispositif tactique. “J’ai remis le 4-3-3 au goût du jour. Les anciens ont l’habitude de jouer dans ce système. Ils y ont leurs repères et ils ont l’habitude de jouer ensemble”, expliquait-il après Rennes. En Bretagne, c’est le trio Clément-Lemoine-Cohade qui avait pris les choses en main, avant que Galtier ne fasse appel à Pajot à Bordeaux. Et lors des deux matches, l’A.S.S.E., en s’appuyant sur son dispositif de 2013, celui de la victoire en Coupe de la Ligue, est apparue équilibrée, solide défensivement et en place pour attaquer une fois le ballon récupéré.

Laurent HESS, à Saint-Étienne

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Pour résumer

C’est en s’appuyant de nouveau sur son 4-3-3 historique que Christophe Galtier est parvenu à enrayer la spirale négative des Verts à l’extérieur.

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