ASSE – L’analyse de Laurent Hess : « Pourvu que ça dure »

A la force du désespoir et dans les ultimes minutes, l’AS Saint-Etienne a arraché un match nul à la saveur d’une victoire face à Anderlecht (1-1) en Ligue Europa.

« Les Magic Fans sont restés de longues minutes à chanter dans le kop nord de Geoffroy-Guichard jeudi soir au coup de sifflet final du match ASSE-Anderlecht. Une égalisation pareille, tombée du ciel et des mains de l’infortuné gardien belge, le dénommé Roef, ça se fêtait. Christophe Galtier, lui, l’a fêtée en se faisant expulser, pour avoir un peu trop exulté, mais cela ne l’a pas empêché de se présenter en salle de presse, après le match, avec une sacrée banane. Grâce à ce but de Nolan Roux au fin fond du temps additionnel, les Verts n’ont pas perdu et cela tient du miracle. Avec eux, de toute façon, en ce moment, c’est le miracle permanent.

Même quand ils sont diminués au possible comme c’était le cas jeudi, quand l’arbitre s’en mêle en accordant un penalty à Anderlecht pour une main bien involontaire de Lacroix, ils ne perdent pas. A Paris et à Mayence, les Stéphanois avaient refusé la défaite, déjà. Contre Bastia, Hamouma leur avait donné une victoire inespérée dans le temps additionnel. Mais là, franchement… Alors oui, on peut souligner une fois de plus leur courage, leur abnégation, mais force est de reconnaitre que l’on était beaucoup plus près du 2-0 que du 1-1, les Belges ayant raté plusieurs balles de match sur des contres, face à un Moulin livré à lui-même. Cette égalisation, personne ne la vue venir. Enfin si, si l’on en croit les propos de Galtier… « Je me suis fait expulser parce que j’ai explosé de joie et de rire aussi. J’étais persuadé qu’on allait égaliser. L’équipe était ouverte, désorganisée, mais je me disais qu’il y aurait un ballon et il est venu à la 94^e », a expliqué le coach stéphanois.

Le miracle a donc eu lieu grâce à Roef, qui n’a pas eu un seul arrêt à faire de toute la partie, et à l’opportunisme de Roux. Voilà 10 matches que l’ASSE ne perd pas, malgré ses blessés, malgré la pauvreté de son jeu, malgré les arbitres. Vu l’état des troupes, Lyon, qui en plus a eu deux jours de repos en plus après sa défaite à Séville, partira archi favori du derby, dimanche soir, dans un Parc OL boycotté par des supporters stéphanois qui espèreront un nouveau miracle. Il y en avait bien eu un, l’hiver dernier dans le Chaudron, lors de la dernière confrontation entre les deux équipes, avec le but victorieux de Söderlund (1-0), contre le cours du jeu. Tellement jouissif que ça aurait mérité une bonne petite expulsion !»

Laurent HESS, correspondant à Saint-Etienne

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