par Raphaël Nouet

ASSE – L’analyse de Laurent Hess : « Sablé a du pain sur la planche »

Le premier match de l’ère Julien Sablé a confirmé que le successeur d’Oscar Garcia avait un gros chantier devant lui pour redresser la barre, tant l’ASSE a encore montré de grosses lacunes lors de sa défaite à Lille (1-3).

Lille colle décidément à Julien Sablé. C’est face au LOSC que l’ancien milieu de terrain avait disputé le premier match de sa carrière, à 17 ans et demi, et qu’il avait joué son dernier sous le maillot vert, il y a dix ans. Pour son premier match comme entraîneur de l’ASSE, le successeur d’Oscar Garcia n’avait eu que deux entraînements pour préparer son équipe. Cela s’est révélé insuffisant pour ramener un résultat du stade Pierre-Mauroy, malgré le retour de Loïc Perrin. Le choc psychologique n’a pas eu lieu. Après la débâcle du derby, les Verts ont « retrouvé certaines valeurs », comme l’a dit Bryan Dabo, « roublard » selon ses propres termes, sur l’action qui a permis à Jonathan Bamba d’égaliser, sur pénalty, juste avant la mi-temps. Mais l’ASSE a confirmé dans le Nord ses grosses difficultés du moment, que ce soit en défense, au milieu ou en attaque, et elle a fini par s’incliner assez logiquement, même si Vincent Pajot a vendangé une grosse occasion de revenir à 2-2 juste avant le troisième but lillois.

Les supporters veulent qu’il fasse le ménage

Sablé n’a pas voulu accabler l’ancien Rennais après la rencontre. « Mon équipe vaut mieux que ce qu’elle a montré », a-t-il affirmé. De ce premier match, hormis le raté de Pajot, on retiendra surtout quelques attitudes, en particulier celle de Florentin Pogba dans son analyse de la rencontre, au coup de sifflet final, tout sourire malgré la défaite. Sablé avait insisté sur l’importance du comportement, la veille, en conférence de presse. Pas sûr qu’il ait apprécié celui du Guinéen ou celui de Bryan Dabo, toujours la bouche ouverte sur le terrain. Pas sûr non plus qu’il ait été convaincu par la prestation de Kévin Monnet-Paquet, malmené par Kévin Malcuit sur son flanc gauche, ou par celle de Saidy Janko, encore une fois à la peine dans son couloir droit. Entre le Suisse et Malcuit, l’ASSE n’a vraiment pas gagné au change à l’intersaison… Ses recrues de l’été ne sont toujours pas des renforts, et David Wantier pourrait en payer les pots cassés.

Sablé, lui, était bien seul à Lille, debout devant son banc tout au long de la partie, pour haranguer ses troupes, replacer ses hommes. Alain Ravera, titulaire du DEPF, a été conservé, mais le nouveau coach des Verts va peut-être demander du renfort pour l’épauler. Razik Nedder, actuel coach des U17, dont il est proche, pourrait venir l’aider, avec ses qualités de tacticien. Le Mercato, dans un mois et demi, permettra de réajuster l’effectif, et les supporters, qui ont déployé à Lille une banderole « Vous êtes insupportables. Faites le ménage », espèrent du changement. Il en faudra pour que l’ASSE, dangereusement aspirée par le bas (1 point lors des 4 dernières journées), ne vive pas une 2e partie de saison difficile. D’ici là, Sablé a encore 6 matches devant lui jusqu’à la trêve hivernale, avec un calendrier compliqué (Bordeaux, Nantes, Marseille, Monaco, Guingamp) et pour commencer la venue de Strasbourg, vendredi, dans un Chaudron qui aura sans doute encore l’humiliation du derby en travers de la gorge. « On va être bien attendus, dans une ambiance compliquée. C’est là qu’il faut montrer du caractère et aller de l’avant », a prévenu Perrin.

Laurent Hess, à Saint-Etienne

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Pour résumer

Le premier match de l’ère Julien Sablé a confirmé que le successeur d’Oscar Garcia avait un gros chantier devant lui pour redresser la barre, tant l’ASSE a encore montré de grosses lacunes lors de sa défaite à Lille (1-3).

Raphaël Nouet
Rédacteur
Raphaël Nouet

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