ASSE : le coup de sang de Galtier qui l'a conduit à consulter

Il y a un an, le 9 août, Christophe Galtier bondissait de son banc après une intervention dangereuse de l'attaquant toulousain Aleksandar Pesic sur Loïc Perrin. L'entraîneur de l'AS Saint-Étienne avait lui-même regretté cette réaction par la suite, expliquant avoir craint une grave blessure de son capitaine.

"L'image est horrible : la main en l’air, on dirait que je vais frapper le joueur adverse"

Au cours d'un long entretien accordé à Sport24, dans lequel il détaille sa méthode de travail et son rapport avec les joueurs, Galtier se remémore cet incident qui lui avait valu une suspension et avoue en avoir tiré les leçons : le technicien s'efforce désormais de garder son self-control et se fait même épauler pour y parvenir.

"Concernant le stress, je me fais aider. J’ai des séances avec quelqu'un, qui est hors du football, pour travailler l’aspect mental, trouver les clés par rapport à certaines situations. Par exemple, sur des joueurs que j’ai du mal à faire progresser alors que je vois un potentiel. Sur moi, aussi : comment aborder des séries de match, des matches à enjeu, comment définir mes objectifs propres à l’équipe et comment les atteindre ? L'élément déclencheur, c'est quand je suis entré sur le terrain à Toulouse. C’était un sentiment de peur mais l’image est horrible : la main en l’air, on dirait que je vais frapper le joueur adverse. Moi qui demande aux miens de se maîtriser au mieux... Je me suis dit qu’il y avait un travail à faire, d’autant que l’idée me trottait dans la tête depuis un moment."

Depuis, Maître Galtier paraît beaucoup plus zen.

Sylvain Opair