par julien.perez

ASSE : les vérités de Dominique Rocheteau

Reçu par les Associés Supporters à la Maison des associés, jeudi dernier, l'homme fort de l'ASSE Dominique Rocheteau s’est longuement confié sur ses souvenirs et sa reconversion.

Reçu par les Associés Supporters à la Maison des associés, jeudi dernier, l'homme fort de l'ASSE Dominique Rocheteau s’est longuement confié sur ses souvenirs et sa reconversion. Morceaux choisis.

Ses débuts chez les pros

A l’époque, il n’y avait qu’une dizaine de stagiaires et comme il n’y avait pas de centre de formation, on était logés en centre-ville. Il fallait se débrouiller. J’ai d’abord poursuivi mes études au Portail Rouge. J’ai commencé avec les amateurs, sous la houlette de Robert Philippe, un coach qui m’a beaucoup apporté et que j’aimerais revoir. C’est lui qui m’a fait jouer à droite alors que j’étais avant-centre à La Rochelle. Il m’a apporté le sens du collectif. J’ai débuté en équipe première à 17 ans, contre Nancy, l’année où je passais le Bac. Patrick Parizon était blessé alors Robert Herbin m’a lancé mais je n’étais pas encore prêt. J’ai ensuite eu pas mal de blessures entre 17 et 18 ans. Je me suis fait opérer d’un genou après un tacle du Lyonnais Bernard Lhomme. C’est quand je suis parti au Bataillon de Joinville que tout s’est décanté. Là-bas, j’ai beaucoup travaillé. La saison d’après, j’ai enchaîné les matches. J’ai marqué deux buts contre Nice et je n’ai plus quitté l’équipe.

L’équipe de France

J’ai 49 sélections. La dernière, c’était lors du quart de finale de Coupe du monde contre le Brésil, à Guadalajara. Je m’étais blessé. Je n’ai pas pu jouer la demi-finale contre l’Allemagne. Ça été une grande déception, comme ma blessure avant la finale de Glasgow, et comme Séville aussi. Ce match-là, j’ai mis du temps à le revoir. C’est un match fabuleux, dans un très beau stade, une ambiance extraordinaire. Le dénouement a été difficile mais ça reste un grand souvenir.

Les joueurs qui l’ont marqué

Je citerais Michel Platini, bien, sûr, Alain Giresse aussi. Et en tant qu’adversaire, Diego Maradona, que j’ai eu la chance d’affronter en match amical. En compétition, les défenseurs qui m’ont le plus marqué, ce sont les Allemands : Karl-Heinz Förster, Franz Beckenbauer. J’aurais aimé jouer contre Johan Cruyff, mon idole. Pour moi, c’est le plus grand joueur de tous les temps. Il m’a fait rêver à la Coupe du monde 74 avec les Pays-Bas. Avec l’Ajax et le Barça aussi. Il avait de telles envolées sur le terrain… J’ai eu la chance de le rencontrer quand j’étais agent, pour David Ginola. Il nous avait accueillis chez lui, à Barcelone. Le lendemain, on avait fait un golf. Il y avait aussi Bobby Charlton.

Son rapport au peuple vert

On ne peut que dire du bien des supporters stéphanois. Ils sont là partout, même s’il y a malheureusement de plus en plus d’interdictions de déplacements. Le peuple vert est fidèle. Il est toujours là dans les bons comme dans les mauvais moments. C’est propre à Saint-Etienne.

Ses passions

On m’a souvent dépeint comme un marginal parce que je suis réservé et que je vivais à la campagne, à La Gimond. Mais c’est plus une image que l’on a de moi. En dehors du foot, j’aime la musique, le rock. J’aime bouquiner. Mais là, je n’ai plus le temps de rien faire. Le foot me prend beaucoup de temps. Je vais très peu au cinéma.

Son surnom

C’est l’ancien rédacteur en chef du journal ”Onze” qui m’avait trouvé ce surnom, à la une. A l’époque, ça m’avait beaucoup déplu. C’est resté. Je m’y suis fait avec le temps mais je ne me suis jamais considéré comme un ange. Je n’en suis pas un. Ma femme vous le dirait !

Laurent Hess, à Saint-Étienne

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Pour résumer

Reçu par les Associés Supporters à la Maison des associés, Dominique Rocheteau s’est confié sur ses souvenirs et sa reconversion. Morceaux choisis.

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Rédacteur
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