par julien.perez

ASSE : les Verts n’ont plus le droit à l’erreur contre le SM Caen

Jean-Louis Gasset a endossé la responsabilité de la défaite à Metz (0-3) avant de louer l’état d’esprit de l’ASSE à Nice (0-1).

Mais les Verts n’auront pas droit à l’erreur samedi soir contre Caen.

Non, l’ASSE n’est pas guérie. Elle est toujours malade, ou convalescente, au bas mot. On croyait que les Verts avaient fini de manger leur pain noir avec leurs deux victoires contre Nîmes et Toulouse, mais le 3-0 encaissé à Metz mercredi dernier est venu rappeler à tout le monde leur extrême fragilité. Il y a eu du mieux quatre jours plus tard à Nice, ce qui n’était pas très difficile, mais l’ASSE a encore perdu, chez des Niçois pourtant très amoindris. « Quand on perd on n'est jamais satisfait, mais le comportement des joueurs a été exemplaire, a commenté Jean-Louis Gasset. À Metz j'étais inquiet parce qu'on avait abandonné, mais là je sentais qu'on pouvait égaliser à tout moment et que l'équipe poussait. Avec un état d'esprit comme ça, on est sur un bon chemin pour faire une série et sortir de ce classement. » L’entraîneur des Verts s’efforce de positiver. Il ne veut surtout pas enfoncer ses joueurs. A Metz, il s’était reproché d’avoir un peu trop fait tourner.

Les Normands s’étaient imposés dans le Chaudron ces deux dernières saisons

Après ce gros craquage chez la lanterne rouge, Gasset a fait des choix forts. Cheikh M’Bengue et Bryan Dabo n’étaient pas dans le groupe à Nice, Loïs Diony non plus. Kévin Théophile-Catherine blessé et Ronaël Pierre-Gabriel en difficulté à Metz, il a rappelé Saidy Janko pour tenir le poste de latéral droit. Un poste où l’ancien adjoint de Laurent Blanc aimerait recruter d’ici la fin du Mercato. En attendant l’arrivée d’un défenseur central, Léo Lacroix a marqué des points à l’Allianz Riviera en muselant Mario Balotelli. Loïc Perrin, lui, a rassuré après avoir coulé avec le navire à Metz. A la lecture de ses choix à Nice, on comprend que Gasset s’oriente vers un 4-2-3-1 pour cette deuxième partie de saison, avec Rémy Cabella en soutien de Robert Beric, devant, où le couloir gauche est promis à Paul-Georges Ntep et le droit à Romain Hamouma ou à Jonathan Bamba. Devant la défense, l’homme de base sera Yann M’Vila. Encore à court de condition, comme Ntep, l’ancien international est bien entré dans l’équipe. Pour l’épauler, Vincent Pajot et Ole Selnaes semblent tenir la corde plutôt que Dabo, Hernani ou Assane Diousse, décevant à Metz et à Nice. Enfin, dans les buts, Gasset devrait maintenir sa confiance à Stéphane Ruffier. Le Basque n’a pas eu la main ferme sur le coup franc de Wylan Cyprien à Nice, et Jessy Moulin a réussi un intérim très remarqué pendant sa suspension. Mais difficile d’imaginer Ruffier sur le banc, vu ses états de service et son salaire astronomique, le plus gros du club. C’est lui qui devrait à nouveau garder les buts stéphanois samedi contre Caen, pour un match que les Verts devront à tout prix remporter, face à des Normands qui s’étaient imposés dans le Chaudron, ces deux dernières saisons. C’était au lendemain des éliminations en Ligue Europa, contre Bâle et Manchester United. C’était il y a une éternité.

Laurent Hess

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