ASSE – LOSC : supporters, derby, départ... Les vertes confidences de Christophe Galtier

Dans les colonnes de L'Equipe, le technicien est revenu sur ses vertes années avec émotions et quelques regrets. Morceaux choisis.

Sur le public stéphanois

«  À un moment, comme pour des joueurs, ça m'est arrivé de sortir du match et de regarder, quand les deux kops commencent à s'embraser. On est porté par 42 000 personnes. C'est un public qui vit sa passion à fond. On trouve chez le supporter stéphanois un peu ce que j'ai découvert à Liverpool. On y voit le père, le fils, le petit-fils. On commence à voir la maman et la fille. C'est une histoire de famille, un héritage qui force le respect »

Sur le difficile métier d'entraîneur des Verts

« Quand on est entraîneur de Saint-Étienne, on est entraîneur des Verts. C'est national. On appartient aux gens. Partout, on est reconnus. J'avais choisi d'habiter à 400 m du centre d'entraînement. L'entraîneur reste au centre de tout. Quand il perd, on lui glisse des enveloppes dans sa boîte aux lettres. Rarement des félicitations. Les lendemains de derbys perdus, j'étais interpellé. C'était tendu. Parfois, je m'isolais. J'allais en altitude. Je faisais du vélo ou je jouais au golf »

Sur sa sortie compliquée

« L'officialisation de mon départ, c'est une erreur que je ne referais plus. Je suis persuadé qu'il fallait que j'arrête et que je quitte l'ASSE. Mais pas de le dire si tôt. Je voulais être très honnête envers mes dirigeants. Je l'ai fait quand nous n'avons plus eu aucune chance d'être européen »

Sur sa relation avec les présidents

« Je n'ai qu'un ou deux regrets : ma dernière discussion au téléphone avec Roland Romeyer. Je me suis emporté pour pas grand-chose. Il y a le jour aussi où je lui ai demandé de me laisser partir en Angleterre en milieu de saison. J'ai eu avec mes deux présidents une relation très professionnelle. Sans ingérence »

Arnaud Carond