ASSE - Chronique verte : la patience est requise pour Robert Beric

Chaque semaine, Benjamin Danet, supporter invétéré de l’ASSE et directeur général des Editions But!, vous donne son sentiment sur l’actualité des Verts.

Peu probable que vos soyez nombreux à avoir une opinion précise sur Robert Beric. Avant l’arrivée de Loïs Diony, cet été, l’avant-centre slovène de l’ASSE était arrivé dans le Forez avec l’étiquette du joueur le plus cher de l’histoire du club. Un transfert vite justifié, pourtant, tant Beric avait prouvé son sens du but, marquant dans des positions ahurissantes et prouvant qu’il était le renard des surfaces tant attendu. Seul souci, et non des moindres, « l’amical »Jordan Ferri, aussi brutal un soir de derby qu’inconséquent tout au long de la saison, a vite renvoyé Beric à l’infirmerie, ne nous permettant plus, depuis, d’émettre une opinion claire et définitive. Car, autant être clair, Beric n’est jamais revenu à son niveau d’antan. Plus lent, moins vif, et, il faut le reconnaître, jamais servi dans des conditions idéales par un milieu de terrain dénué de créateurs.

Paradoxe de l’histoire, c’est au moment-même ou nous pensions enfin le voir à chaque match que le Slovène s’installe sur le banc de touche. Barré, depuis deux rencontres, par Jonathan Bamba. Barré, depuis deux rencontres, par Loïs Diony qui, lui, a la chance de fouler la pelouse une fois qu’Oscar Garcia le fait entrer en cours de jeu. Paradoxe de l’histoire, les deux joueurs les plus coûteux de l’ASSE se retrouvent, face à Nice et Caen, côte à côte sur le banc, alors que Garcia accorde sa préférence à un joueur qui tarde à prolonger son contrat.

« L’ASSE est confrontée à un problème de riches »

Samedi, face à Amiens, pour une rencontre au cours de laquelle il serait étonnant que Garcia ne change pas son dispositif tactique, avec la présence de deux pointes en marge des deux ailiers, Beric aura un premier élément de réponse quant à la suite de sa saison. Une nouvelle présence sur le banc et l’avent-centre se mettra nécessairement à douter. Jamais bon. Une nouvelle présence sur le banc et il est fort probable qu’il aille demander des explications à son entraîneur, et, sait-on jamais, ses dirigeants. L’ASSE est en tous cas confrontée à un problème de riches. Avec, et c’est si rare depuis des mois, trois éléments capables de donner des frissons au chaudron tout entier. Reste à savoir si les trois hommes auront tous le même degré de patience face aux chois de l’entraîneur Oscar Garcia.

Benjamin Danet