ASSE : Pourquoi la victoire à Anderlecht (3-2) n'occulte pas de vrais problèmes

Reste, tout de même, une première période cauchemardesque.

Peu probable, ce matin, et en tous cas jusqu'à dimanche, pour la venue dans le chaudron de Guingamp, que les supporters stéphanois fassent la fine bouche. La victoire obtenue hier soir à Anderlecht, en Ligue Europa, est bien entendu à saluer, prouvant, une fois encore, que les joueurs de Galtier sont capables de toutes les remontées. Au-delà de la victoire, importante car elle permettra à l'ASSE de recevoir lors du match retour des 16es de finale, demeure plusieurs sujets qui fâchent. Mis en évidence sur le terrain d'Anderlecht 45 minutes durant.

Le premier souci, et non des moindres, concerne Henri Saivet. On s'est longtemps demandé si l'ancien bordelais était sur la pelouse hier soir, avant qu'il ne commette un nombre important de fautes techniques. Face à Anderlecht, Saivet a, une fois encore, rendu une pâle copie, à des années lumière de ce qu'on est en droit d'attendre d'un tel joueur. Saivet, comme tout le monde le sait, est à l'aise techniquement, mais ne le montre guère depuis son arrivée dans le Forez. Que ce soit sur une aile, où au centre, il n'impose pas son jeu, ne distille pas les ballons, n'élimine que trop rarement en un-contre-un et ne fait profiter personne de sa vision du jeu. Plusieurs semaines que cela dure alors que Galtier, qui cherche toujours la solution idéale au milieu de terrain, voulait lui confier les clés du jeu. Plus les matches passent et plus on se demande à quel moment Saivet va (enfin) montrer de quoi il est capable.

L'autre souci, et il a été criant hier soir, concerne le côté droit et gauche de la défense stéphanoise. Durant plusieurs années, la force du jeu stéphanois résidait justement dans ses couloirs. Avec des défenseurs en mouvement et des milieux de terrain s'engouffrant dans les espaces. Depuis des mois, ce n'est plus cas, notamment en raison des faibles prestations des arrières latéraux. Hier soir, la première période Pierre-Yves Polomat s'est accaparée à un véritable naufrage. Fautif sur le premier but, en retard sur son ailier, imprécis dans la relance, Polomat a multiplié les bourdes. Au même titre, d'ailleurs, que Kévin Théophile-Catherine, d'ailleurs, à qui on ne peut rien reprocher sur le plan défensif, mais qui n'apporte rien offensivement. Voilà des semaines, également, que Galtier cherche la solution idéale, avec, parfois, la titularisation de M'Bengue à gauche et de Malcuit à droite. Deux joueurs qui tentent plus, mais qui échouent également souvent dans le dernier geste.

Outre la saisissante remontée de ses joueurs, qui décidément sont davantage dans la réaction que dans l'action, Christophe Galtier aura au moins eu une certitude hier soir : l'apport de Romain Hamouma est décisif. C'est d'ailleurs lui, et sur son aile droite, qui a offert les ballons de la victoir. Comme quoi, quand l'entraîneur forézien aura enfin trouvé la bonne formule sur ses deux côtés, et qu'il pourra enfin compter sur des joueurs capables de centrer à la perfection, il aura nécessairement l'occasion de savourer plusieurs succès consécutifs.

B.D.

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