ASSE : Pourquoi la victoire des Verts contre Toulouse (2-0) s'apparente à un petit miracle

Résultat, une victoire précieuse (2-0) et ô combien heureuse, pour une équipe en proie au doute.

Un Moulin impérial

45 minutes durant, les supporters de l'AS Saint-Etienne n'ont vu que lui. Plutôt rare tant Jessy Moulin est habitué, depuis des années, au poste de gardien remplaçant, derrière l'inamovible Stéphane Ruffier. Ce dernier suspendu, Moulin a fait le boulot. Et de quelle manière. Avec trois parades décisives, dont une, sublime, sur une frappe de l'ancien stéphanois, Max-Alain Gradel. Impérial, précieux, Moulin a permis aux Verts de rester à 0-0 avant que Beric n'ouvre le score en toute fin de première période sur pénalty. Jessy Moulin a poursuivi le (bon) travail en seconde période, notamment sur une frappe de Corentin Jean. Un match parfait. Et essentiel pour tous ses partenaires.

Sur les ailes, le drame

Ca ne semble pas inquiéter la direction de l'ASSE, ni la cellule recrutement. Et pourtant. Une fois encore, les arrières latéraux des Verts n'ont vraiment pas apporté ce qu'ils devaient. A gauche, le Brésilien Gabriel Silva ne prend jamais les couloirs. Se contentant de défendre, sans parvenir à sécuriser son couloir, et laissant le ballon au toujours excellent Rémy Cabella. A droite, Kévin Théophile-Catherine, lui, a du faire face à l'énergie débordante de Max-Alain Gradel, virevoltant tout au long de la rencontre. Du coup, l'impossibilité pour KTC de participer au jeu offensif. A chaque match, les Stéphanois souffrent du même mal : ils ne peuvent combiner sur les ailes. Et voient donc leur bloc logiquement reculer. Pas vraiment pratique lorsque les joueurs sont déjà en proie au doute.

Le mauvais choix de Gasset

Au retour des vestiaires, Jean-Louis Gasset, l'entraîneur de l'ASSE, a voulu muscler son milieu de terrain. En sortant Romain Hamouma, certes transparent en première période, et en lançant Assane Diousse. Conséquence, Rémy Cabella a été contraint de se tenir sur un côté et les Verts ont abandonné toute idée de construire au milieu de terrain. Ne conservant jamais le ballon plus de quelques secondes. Et comme de surcroît Diousse, buteur en toute fin de match, ne met pas un pied devant l'autre depuis des mois, on a vu des vagues offensives toulousaines de longues minutes durant. Il aura fallu un grand Moulin, une énorme solidarité derrière (encore un match parfait de Perrin) et une gentillesse de l'arbitre du match, qui aurait du exclure Dabo, pour que les Verts ne rompent pas. Mais en prenant trois points cet après-midi, ces derniers accomplissent l'essentiel : retrouver enfin le goût de la victoire. Se hisser à la 14e place du classement et laisser leur adversaire du jour à quatre points derrière.

B.D.