par Benjamin Danet

ASSE : Pourquoi Roland Romeyer restera à la tête du club stéphanois

La semaine dernière, l'Equipe consacrait un long article au dossier financier qui mine le club stéphanois.

La semaine dernière, l'Equipe consacrait un long article au dossier financier qui mine le club stéphanois. L'actuel président Roland Romeyer, contrairement à ce qui se dit, ne risque guère de perdre sa place.

L'affaire remonte à 2004, lorsque Roland Romeyer s'associe avec un industriel local, Adao Carvalho. Les deux hommes, au travers d'une structure appelée Croissance Foot, détiennent 44% des parts du club. De l'autre côté, Bernard Caïazzo qui, lui-aussi,mais avec Cesse Foot, possède 44% du club. A la fin des années 2000, on apprend qu'Adao Carvalho, l'associé de Romeyer, connaît de sérieux problèmes avec la justice. Ce qui lui vaudra, d'ailleurs, une condamnation en 2014 à trois ans de prison, dont un avec sursis, pour abus de biens sociaux, travail dissimulé et recours au marchandage. Depuis, il est même interdit à Carvalho de gérer, de diriger ou d'administrer une entreprise. Aujourd'hui, Carvalho souhaite récupérer ses parts et les revendre. Il s'appuie notamment sur une décision d'un tribunal luxembourgeois qui lui permettrait de le faire. Il aurait même trouvé, dans le tandem Laurent Roussey-Jacques Pauly, deux personnes capables de lui racheter et donc d'investir à l'ASSE. Roussey, bien connu du monde Vert, puisqu'il y a été joueur et entraîneur, et Pauly qui sont même allés rencontrer le Maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, afin de lui soumettre leur projet.

Juridiquement, Roland Romeyer n'a aucune raison de quitter l'ASSE

Une fois l'article de l'Equipe publié, certains ont cru que l'avenir même de Roland Romeyer était remis en cause. Et que la stabilité, enfin trouvée, de l'ASSE allait en souffrir. Plutôt logique car avec 22% des parts du club, tout nouvel arrivant aurait un certain poids. Et pourrait même placer ses propres amis au conseil de surveillance. Seulement, c'est oublier un peu vite la structure même du club et la volonté de celui qui demeure plus que jamais majoritaire : Bernard Caïazzo.

Au sommet de la pyramide, on trouve aujourd'hui ASSE Groupe, conseil de 6 personnes, dont trois sont désignées par Bernard Caïazzo et trois autres par Roland Romeyer. A noter, et c'est essentiel, que la voix du Président compte double. A savoir celle de Bernard Caïazzo. Ce même Bernard Caïazzo qui a pouvoir pour valider, ou réfuter, toute nomination au Conseil de surveillance. Or, c'est bel et bien ce dernier (conseil de surveillance) qui nomme, sur proposition du Président du conseil (Caïazzo) le directoire et son président (actuellement Roland Romeyer). En somme, et en dépit de ses structures complexes, il apparaît clairement que tant que Bernard Caïazzo sera à l'ASSE, Roland Romeyer n'a aucun souci à se faire. Aujourd'hui comme demain. Car même avec 22% des parts, si la justice française confirme la décision du tribunal luxembourgeois, le nouvel arrivant aura face à lui un tandem Caïazzo-Romeyer qui gardera la main.

B.D.

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La semaine dernière, l'Equipe consacrait un long article au dossier financier qui mine le club stéphanois.

Benjamin Danet
Rédacteur
Benjamin Danet

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