par La rédaction

FC Nantes - ASSE : Rivalité, ambiance, les souvenirs d’Yves Triantafilos

Il a soufflé ses 66 bougies fin octobre et le voilà aujourd’hui loin des terrains de football.

Mais celui qui a porté tour à tour le maillot des deux plus grands clubs français dans les années 70 revient sur ses aventures stéphanoises et nantaises.

But ! Nantes : Yves, ce dimanche, Nantes accueille Saint-Etienne : on imagine que ce genre d’affiche doit susciter en vous des sentiments particuliers puisque vous avez joué à l’ASSE en 1966-67 et 1974-75 et chez les Canaris de 1975 à 1977 ! Quel club supportez-vous lorsque les deux s’affrontent ?

Yves Triantafilos :  On m’avait déjà demandé qui je supportais quand Saint-Etienne avait joué contre l’Olympiakos (ndlr :dont il a porté les couleurs de 1971 à 1974) : j’avais répondu que je préfèrerais un match nul, avec une mi-temps pour l’Olympiakos et une pour l’A.S.S.E. ! Là, étant vraiment de Saint-Etienne, je pense que je serai quand même à 80% pour les Verts contre Nantes.

Le coeur est donc un peu plus vert que jaune ?

Oui, voilà !

Vous avez connu Geoffroy-Guichard et Marcel-Saupin: dans quel stade avez-vous connu les plus belles émotions ?

Je crois que c’est quand même celui de Saint-Etienne, où on a réalisé ces matches de Coupe d’Europe qui ont marqué le club mais aussi la France. C’était le début des belles soirées européennes pour les clubs hexagonaux.

Quels souvenirs vous reste-t-il alors de votre passage à Nantes ?

Surtout l’amitié avec les joueurs. Je connaissais bien Henri Michel, Jean-Paul Bertrand-Demanes… Au niveau du football, il n’y a pas vraiment de souvenirs inoubliables. J’ai surtout gardé de bons copains avec qui je suis toujours en contact. Je vois encore Henri Michel, Robert Budzynski… Toute la bande nantaise !

Vous qui avez vécu la conquête d’un titre dans chacun des deux clubs, comment est-ce apprécié à Saint-Etienne et à Nantes ?

Ce sont deux publics différents. A Saint-Etienne, ce sont vraiment des passionnés. Je ne dis pas que ce n’est pas le cas à Nantes mais c’est différent.

L’approche du football est toute autre chez les Stéphanois. Surtout, comme j’ai vécu à côté de Saint-Etienne, c’était vraiment quelque chose d’être champion de France avec les Verts ! D’autant plus que je l’avais aussi été quand j’étais junior. L’A.S.S.E. représente le tout début de ma carrière.

Comment êtes-vous passé de Saint-Etienne à Nantes ?

Comme je n’étais pas titulaire à St-Etienne, Budzynski (ndlr : alors directeur sportif du FCN) est venu me chercher. Il m’a demandé si ça m’intéressait. On a discuté un peu et je suis allé à Nantes. Je ne serai pas allé dans un club qui n’avait pas une bonne renommée. Le FCN avait une certaine réputation et une certaine façon de jouer.

A l’époque, le FC Nantes et l’AS Saint-Etienne étaient les deux grands rivaux du football français. Passer de l’un à l’autre équivaut aujourd’hui à aller de l’OM vers le PSG, ou de Saint-Etienne à Lyon !

Il y a moins de rivalité entre Nantes et Saint-Etienne qu’avec Lyon ou Marseille et le PSG. C’est différent. Je pense qu’on avait quand même de bonnes relations avec Nantes.

Vous avez des anecdotes particulières concernant des Nantes-Saint-Etienne ?

Evidemment, on en discutait avec les copains, on plaisantait un peu. On disait aux défenseurs de ne pas trop nous mettre de coups, de nous laisser marquer un petit but. Il y avait des petits clins d’oeil, mais au moment de jouer, il n’y avait plus de copains !

Recueillis par Charles GUYARD.

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Pour résumer

Celui qui a porté tour à tour le maillot des deux plus grands clubs français dans les années 70 revient sur ses aventures stéphanoises et nantaises.

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