par Benjamin Danet

Première Ligue : Pourquoi Bernard Caïazzo a raison sur le dossier des supporters

Le président du conseil de surveillance de l'AS Saint-Etienne est également à la tête du syndicat Première Ligue.

Qui, au contraire de la Ligue et des instances, se veut constructif sur l'épineux dossier des supporters.

Des mois que ça dure. Que les instances du football, les Préfectures et les forces de l'ordre campent bêtement sur leurs positions et refusent tout dialogue avec les associations de supporters. Du coup, pas un week-end sans interdiction de déplacement, pas une journée de championnat sans arrêté préfectoral ahurissant et injustifié. A ce rythme, les stades vont peu à peu se vider, laissant tout d'abord place à des spectateurs et non à des supporters (comme au Parc des Princes), puis à des chaises vides.  L'envie d'un dialogue, les responsables du syndicat Première Ligue l'ont. Et dans l'entretien exclusif qu'a accordé Bernard Caïazzo à But! Sainté jeudi, on trouve enfin du bon sens. Et surtout des mesures dont on ne comprend toujours pas qu'elles ne soient pas déjà mises en route. Extrait : "C'est par le dialogue et la concertation qu'on peut faire changer les hommes. Par exemple, je trouve aberrant l'interdiction systématique de déplacements de supporters qui peut se comprendre dans certains cas, mais pas de manière systématique. A l'approche de l'Euro, il faut m'expliquer pourquoi les fans polonais ou ukrainiens pourront se déplacer quand en France on l'interdit sur les matches de championnat. Ou est la logique ?"

"Je n'ai pas envie en France voir des stades à l'anglaise mais plutôt à l'allemande"

Et Bernard Caïazzo d'expliquer pourquoi il reçoit de son côté des associations de supporters. Les stades anglais, très peu pour lui. Il préfère le modèle allemand. Et s'interroge encore et toujours sur le traitement accordé à certains supporters, à quelques mois seulement de l'Euro 2016 dans notre pays. "Il faut une harmonisation des prix des places dans les stades, correspondant aux moyens financiers des supporters. Mettre les places de parcage à 50 euros, c'est empêcher tout déplacement. Il faut intégrer les questions des supporters dans une réforme qui favorise des stades avec une belle ambiance. Je veux ouvrir un dialogique constructif, ce que ne fait pas la Ligue pour l'instant. Je n'ai pas envie en France voir des stades à l'anglaise mais plutôt à l'allemande. Attention, il faut des règles pour garantir la sécurité. Mais quand je vois que les supporters de Bâle ne peuvent venir à Saint-Etienne jeudi prochain...Est-ce que ce ne seront pas les mêmes qui pourront venir en France soutenir leur sélection pour l'Euro ? Ceci n'a rien de logique." Et le pire, dans tout ça, c'est que ça dure maintenant depuis des mois. On espère donc, et vite, que les associations de supporters soient entendues et que le foot français revienne à un peu plus de bon sens.

B.D.

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Le président du conseil de surveillance de l'AS Saint-Etienne est également à la tête du syndicat Première Ligue.

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Rédacteur
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