par julien.perez

RC Lens - EXCLU Pernet (12 Lensois) : « Martel, seul président qui ait gagné 2 trophées »

Le président du 12 Lensois semble serein à l'idée de voir le président du RC Lens Gervais Martel résoudre les problèmes du club artésien.

Le président du 12 Lensois semble serein à l'idée de voir le président du RC Lens Gervais Martel résoudre les problèmes du club artésien.

Le président du 12 Lensois trouve-t-il que le climat général s’est un peu apaisé dans les tribunes du stade Bollaert ?

Je pense surtout que les gens sont responsables. Aujourd’hui, tout le monde y met un peu du sien. Et on va essayer avec tous les groupes de travailler ensemble et de faire quelque chose !

Pensez-vous que les supporters sont conscients qu’en cas de nouveaux incidents graves, une menace de fermeture jusqu’à la fin de saison pèse sur la tribune Marek ?   

Très honnêtement, non, nous ne sommes pas au courant ! En plus, j’ai encore rencontré Gervais Martel il y a quelques jours. On a évoqué toutes sortes de choses mais pas ça ! Pourtant, il me semble que dans ce genre de situations, la première alerte devrait quand même venir du club.

Quelle peut être l’action du 12 Lensois pour tenter de pacifier les tribunes de Bollaert et contenir les formes de contestation les plus agressives ? Surtout, êtes-vous écouté par les groupes ultras ?

Je dialogue avec certaines personnes des groupes ultras. Parfois, ils sont d’accord avec moi et parfois ils ne le sont pas, c’est sûr. Mais oui, on a un dialogue. Après, je ne suis pour rien dans les directives de chaque groupe. Moi, j’évoque la situation, point. Aujourd’hui, elle est ce qu’elle est. Alors, je passe le mot dès que je peux. Mais ensuite, chacun agit comme il l’entend avec son groupe… Maintenant, j’espère que les ultras feront pareil. Et que nous pourrons aller voir les matches en Marek jusqu’au mois de mai…

Aujourd’hui, les supporters, 12 Lensois ou groupe ultras, revendiquent beaucoup le statut de meilleur public de France. Ne pensez-vous pas que cela est devenu un leurre au fil du temps ?  

Non, je suis désolé, ce n’est pas un leurre. Quand on voit comment les gens, les joueurs et certains présidents de clubs réclament le retour à tout prix du Racing Club de Lens en Ligue 1, pour que ça amène du public, du spectacle… Ce n’est pas un leurre. Aujourd’hui, la seule chose désagréable est que nous soyons encore en Ligue 2, c’est tout.

N’avez-vous pas un peu l’impression que cette notion de 12e homme, inventée il y a une quinzaine d’années et qui aujourd’hui est reprise dans beaucoup de clubs, impose aux supporters de se prendre un peu pour ce qu’ils ne sont pas ?  

Cette notion, c’est nous qui l’avons créée. Ça date de l’époque de Didier Decoupigny et même du Sup’R’Lens avec monsieur Richet. Après, le club nous a aidés en nous disant qu’il n’y aurait plus jamais de joueur qui porterait le numéro 12 au Racing Club de Lens. Que le 12e homme, ce serait nous. Mais nous sommes à la base de tout ça…  Après, les supporters s’adaptent à la façon dont vit leur club. Aujourd’hui, le RCL ne va pas très bien donc nous, on ne va pas très bien !  Et on le ressent, puisque dans les sections, le nombre d’abonnés régresse. Je suis même parfois surpris qu’en Ligue 2, on fasse encore 25, 26, 28 voire même parfois 30.000 spectateurs. Finalement, ce sont de moins en moins les sections qui alimentent le public de Bollaert. Et ça, c’est aussi un problème…

Finalement, est-ce que les supporters ne sont pas devenus un tantinet trop exigeants ? 

Oui, bien sûr que le supporter est exigeant. Mais il est aussi capable de mettre 100 ou 200€ tous les mois pour soutenir son club, en produits dérivés, en prix des places ou en déplacements. Or, dans le même temps, c’est au niveau de la situation financière du club que ça pêche. Au niveau des jeunes, du centre de formation, on voit bien que le Racing Club de Lens est là. Il n’y a aucun souci. Le seul problème, c’est l’argent. Donc Mammadov. Aujourd’hui, on le connaît par cœur. On est bien content qu’il ait mis 24 M€ la première année, mais après… J’espère que cette situation va bientôt se finir.

Que pensez-vous de cette campagne anti-Martel, de plus en plus importante, menée par une partie des supporters ? 

Pour moi, jusqu’à preuve du contraire, Gervais Martel est le seul président qui a réussi à gagner deux trophées avec le Racing Club de Lens. Avec lui, le club a aussi participé à plusieurs campagnes européennes. Alors, je veux bien que certaines militent pour qu’il s’en aille, c’est leur droit. Mais j’attends qu’on me mette en face le nom de quelqu’un vraiment capable de reprendre le club et de faire le travail que lui a fait. Aujourd’hui, devant la DNCG, il y a bien sûr la réputation du Racing. Mais je sais aussi que Gervais représente parfaitement bien le club. Je ne suis pas sûr qu’un autre président, aujourd’hui, aurait le même poids pour défendre le bout de gras devant les instances et devant la Ligue…

Pensez-vous vraiment que ça change quelque chose pour la DNCG ?

Oui, j’en suis persuadé. Par le passé, pas mal de clubs ont été rétrogradés. Je suis sûr que s’ils avaient eu quelqu’un de l’importance de Gervais Martel, avec l’identité du RCL derrière, des clubs comme Grenoble auraient eu plus de chances de s’en sortir. Donc, tant que l’on n’a pas un homme solide à mettre en face, je ne vois pas pourquoi on changerait…

Notre correspondant à Lens, Benoît Dequevauviller

Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans le dernier numéro de But! Lens en commande sur notre boutique.

Podcast Men's Up Life
 

Pour résumer

Le président du 12 Lensois semble serein à l'idée de voir le président du RC Lens Gervais Martel résoudre les problèmes du club artésien.

julien.perez
Rédacteur
julien.perez

La quotidienne

Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.