RC Lens : finances, mercato, Atlético... La reprise du club en 10 points

Voici ce qu'il faut retenir de leur projet.

Qui est Ignacio Aguillo ?

Espagnol, il est basé à Londres. Il a fait ses études à Madrid, avant de passer par “Sup de Co” Paris dans le cadre du programme Erasmus. Il a ensuite intégré BNP Paribas, notamment à Paris, New York et Mexico. Il travaille depuis trois ans au développement à l’international de l’Atlético Madrid.

Qui est Solférino ?

C’est une société basée à Londres qui représente plusieurs investisseurs étrangers, notamment Ignacio Aguillo et Gilles Frétigne, directeur d’un fonds d’investissement anglais, mais qui dans ce dossier investissent à titre privé. En revanche, les autres membres préfèrent rester discrets. “Ce ne sont pas des gens habitués à être dans la lumière”, a expliqué Ignacio Aguillo.

Les priorités des nouveaux investisseurs.

La remontée en Ligue 1. “Elle se fera sur la durée, a relativisé Ignacio Aguillo. Mais dès maintenant, nous devons planifier la saison prochaine et nous donner les moyens pour recruter. On doit aussi reprendre l’activité commerciale qui était au ralenti du fait des incertitudes qui planaient autour du club. Il y a donc beaucoup de travail.”

Leur objectif.

“Remettre le club au niveau de son potentiel.” C’est précisément ce que les nouveaux actionnaires ont explicitement demandé lors d’une réunion avec les salariés juste avant la conférence de presse annonçant la décision favorable du tribunal de commerce de Paris.

Les futurs joueurs.

Quelques éléments de l’Atlético pourraient être prêtés au Racing. “Des joueurs qui n’ont pas encore le niveau pour jouer à l’Atlético, a expliqué Ignacio Aguillo. Mais qui ont un fort potentiel de croissance !” Le RCL pourrait devenir la plateforme intermédiaire dans leur développement.

Les finances du club.

Ignacio Aguillo a tenu à rester discret sur le budget 2016-17 mais a précisé que “l’objectif des nouveaux actionnaires est de travailler sur l’augmentation des recettes, le contrôle des dépenses et un apport capitalistique”. A la demande du liquidateur, Solférino a dans un premier temps déposé à la caisse des dépôts et consignations 5,6M€, dont 660.000€ pour acheter les actifs de la holding. Le reste sera rapidement injecté dans le RCL au travers d’une augmentation de capital pour couvrir les besoins en trésoreries de l’exercice 2015-16. Ils attendaient le passage devant la DNCG le 24 mai pour déterminer les besoins sur la saison 2016-17.

Les nouveaux principes.

“Un principe de transparence, a fixé en préambule Ignacio Aguillo. Et le respect de l’identité du club.” Première mesure : la création d’un conseil d’administration où siègeront des représentants de Solférino, de l’Atlético de Madrid et Gervais Martel.

Les futures actions bloquées.

Les parts du club, soit 65% détenues par Solférino et 35% par l’Atlético de Madrid - après validation par le conseil d’administration du club espagnol - ne seront pas vendables avant plusieurs années. Si ce n’est entre les deux actionnaires.

Quid en cas de refus de l’assemblée générale des actionnaires de l’Atlético ?

L’assemblée générale et le vote devraient intervenir fin juin. “Nous n’avons pas envisagé ce cas-là, a expliqué Ignacio Aguillo. Mais si tel était le cas, les actionnaires étrangers seraient prêts à mener ce projet seuls et à prendre 100% du capital.”

L’avenir du secteur commercial.

Depuis la saison 2007-08, Lagardère Sports (ex-Sportfive) gère la régie publicitaire du RCL. Qu’en sera-t-il demain ? “Nous menons des discussions depuis plusieurs semaines, a révélé Ignacio Aguillo. Nous espérons pouvoir les garder. Mais il va falloir que tout le monde fasse un petit effort.”

Benoît Dequevauviller

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